« Les solutions d’énergie renouvelable ne sont pas assez réactives en temps de guerre » : Elon Musk veut plus de pétrole et de gaz

Elon Musk affirme que les combustibles fossiles sont plus que jamais nécessaires. L’homme qui a consacré sa société Tesla à ne produire que des véhicules électriques est désormais un fervent défenseur de l’augmentation de la production de pétrole et de gaz.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait exploser les prix du pétrole et du gaz. Les éventuelles sanctions occidentales contre le gaz russe – et peut-être aussi le pétrole – font grimper les prix de l’énergie et démontrent la dépendance de l’Europe. L’Allemagne, par exemple, est à moitié dépendante des approvisionnements en gaz de la Russie.

« Les temps extraordinaires appellent des mesures extraordinaires », argumente le patron de Tesla. « Je déteste le dire, mais nous devons augmenter la production de pétrole et de gaz immédiatement. » Il accepte les effets négatifs que l’augmentation de la production aura sur Tesla. Les solutions d’énergie renouvelable ne peuvent tout simplement pas répondre immédiatement aux aléas de la guerre, a-t-il déclaré dans un tweet ultérieur.

Plus tôt, le patron de Tesla a annoncé que son autre entreprise – SpaceX – fournira des satellites Starlink à l’Ukraine. Le service Internet permettra aux utilisateurs d’établir gratuitement une connexion Internet à haut débit partout dans le pays.

Pétrole brut russe

Les tweets de Musk interviennent au moment où l’administration Biden envisage d’interdire l’importation de pétrole brut russe. Toutefois, les experts affirment qu’une interdiction des combustibles fossiles en provenance de Russie aura un impact limité sur le pays. En effet, selon les chiffres, en 2020, seul 1 % des exportations totales de pétrole de la Russie est allé aux États-Unis. Une interdiction serait donc davantage un signal adressé à Poutine qu’une tentative réelle de nuire à l’économie.

Toutefois, le pétrole brut russe a toujours joué un rôle important dans les marges des États-Unis également. En tant qu’exportateur, le Canada joue un rôle de plus en plus majeur, avec un million et demi de barils par an. En revanche, la Russie exporte environ 104.000 barils vers les États-Unis chaque année.

Shell

Récemment, on a appris que la société anglo-néerlandaise Shell avait finalement acheté du pétrole à la Russie. La société a ainsi mis fin à l’embargo qu’elle s’était imposé sur le pétrole russe. La multinationale aurait acheté 100.000 tonnes à Ural Oil avec sa transaction. Elle a payé 28,50 dollars de moins par baril que le prix du pétrole Brent. Shell a déclaré dans un communiqué que le pétrole est nécessaire pour maintenir les stocks en Europe. Les alternatives ne seraient pas encore disponibles.

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