Les grandes banques européennes dépréciées en raison de l’épidémie

Santander, la banque espagnole, numéro deux du secteur en capitalisation boursière en Europe, a déclaré qu’elle allait enregistrer une dépréciation de 12,6 milliards d’euros sur certaines acquisitions. D’autres grandes banques européennes subissent également une perte de valeur en raison de l’épidémie et de la récession qui s’en est suivie.

La pandémie affecte les banques de deux manières. La valeur de certaines divisions et filiales baisse et génère donc moins de profits que prévu. Certains prêts sont également mal remboursés, ce qui se traduit par des dépréciations ou par une protection supplémentaire contre les défauts.

Santander renonce à 12,6 milliards d’euros, ce qui correspond à  ‘l’amortissement de la survaleur’, soit le bénéfice qui pourrait être réalisé avec les parts acquises précédemment. Santander s’attend à devoir faire face à des conditions économiques difficiles dans plusieurs pays, raison pour laquelle les actifs seront désormais évalués à un niveau nettement inférieur.

La banque accuse aussi une perte nette de plus de 11 milliards d’euros au deuxième trimestre, mais cette dépréciation n’affecte pas les liquidités. 

Les prêts posent problème

En début de semaine, ING a également déclaré devoir s’attendre à déprécier environ 300 millions d’euros sur la valeur de ses acquisitions passées. 

La Deutsche Bank a, quant à elle, épargné 761 millions d’euros au cours du deuxième trimestre pour absorber les pertes liées à l’épidémie. Il s’agit de la plus importante provision jamais faite en 11 ans, même si elle reste légèrement inférieure à ce que la banque avait annoncé en juin.

La banque britannique Barclays est également parvenue à épargner 1,6 milliard de livres sterling pour absorber les risques liés aux défauts de paiement. La banque craint, entre autres, que certains particuliers ne soient plus capables de rembourser leurs crédits. 

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