Les États-Unis franchissent un double cap symbolique dans la vaccination

Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis a annoncé ce dimanche que 50,4% des Américains de plus de 18 ans avaient reçu leur première dose de vaccin. Ils sont déjà près d’un tiers à être totalement vacciné, principalement des personnes âgées de plus de 65 ans. Et ce lundi la vaccination s’ouvre à tout le monde.

Près d’un mois après le Royaume-Uni, c’est aux États-Unis d’atteindre l’étape charnière de la moitié des adultes vaccinés. En comparaison, en Belgique, seuls 24,9% des personnes de plus de 18 ans ont reçu une première dose du vaccin.

Pour les Américains, qui subissent une nouvelle hausse des cas de Covid-19, c’est une très bonne nouvelle. D’autant plus quand le CDC annonce que plus de 60% des personnes de 65 ans et plus, qui ont plus de risques de développer des formes graves et de décéder, sont totalement vaccinés. La semaine passée, 3,3 millions d’Américains étaient vaccinés chaque jour et la cadence va encore s’accélérer.

Ouverte à tous

Ce lundi marque l’ouverture de la vaccination pour tout le monde aux États-Unis. Toute personne de plus de 16 ans pourra demander à être vaccinée. Ce qui va encore accélérer la vaccination dans le pays.

Les États-Unis n’ont pas créé autant de groupes prioritaires que les Européens. Ils ont d’abord vacciné les personnes âgées et le personnel soignant. Puis ils se sont attaqués aux métiers essentiels comme les professeurs, les pompiers, les policiers ou encore le personnel des transports publics. Maintenant que ces groupes prioritaires ont pu recevoir au moins une dose, la vaccination s’ouvre à tout le monde. Les personnes ayant des facteurs de comorbidités comme l’obésité, le diabète ou une insuffisance immunitaire n’ont aucune priorité sur les autres.

Le but du président Joe Biden était de dépasser le cap des 200 millions de doses injectées avant les 100 premiers jours de son mandat. C’est désormais chose faite avec, selon le CDC, 209.406.814 doses injectées au 88e jour après l’investiture du démocrate.

Johnson & Johnson

La semaine dernière, les États-Unis ont mis sur pause l’utilisation du vaccin Johnson & Johnson après plusieurs cas de caillots sanguins. Cette pause doit durer le temps d’une enquête, mais celle-ci pourrait être bouclée bien plus rapidement que prévu. Selon Anthony Fauci, épidémiologiste en chef pour le gouvernement américain, ‘une décision devrait tomber avant vendredi’.

La vaccination pourra alors reprendre avec ce produit, mais certainement avec des restrictions sur son usage. ‘Je ne suis pas certain de ce que ce sera, si elles seront liées à l’âge ou au sexe, ou s’il sera simplement accompagné d’un avertissement’, a déclaré Fauci à la chaîne CNBC. Rappelons que les très rares apparitions de caillots sanguins n’ont été observées que chez des femmes.

En Europe aussi, plusieurs pays attendent l’annonce de l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour relancer l’utilisation du sérum de Johnson & Johnson. C’est par exemple le cas de la Belgique qui a préféré garder les doses au frigo en attendant. Les scientifiques européens pourraient, pour une fois, aller plus vite que les Américains puisque l’EMA pourrait déjà rendre ses conclusions dès ce mardi.

Si celles-ci sont positives, le vaccin américain pourra à nouveau être utilisé en Belgique. Les 36.000 doses déjà reçues pourront alors être administrées. Il faudra toutefois attendre le feu vers de la Food and Drug administration américaine pour que les livraisons reprennent.

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