Les Belges ont plus que jamais une brique dans le ventre

Depuis le lancement du baromètre immobilier de la Fédération du Notariat (Fednot) en 2007, les Belges n’ont jamais acheté autant de logements qu’au premier semestre de cette année. Le nombre de transactions immobilières a augmenté de 30,6% par rapport aux six premiers mois de 2020, et de 16,7% par rapport à l’année précédente, qui n’avait, elle, pas été marquée par les confinements, selon le dernier baromètre publié jeudi.

« Les taux d’intérêt restent assez bas et dans l’ensemble de l’économie on constate une demande forte pour tous les types d’actifs, dont l’immobilier fait partie. Beaucoup de particuliers ou d’investisseurs se recentrent sur l’immobilier et sont prêts à y placer de l’argent immobilisé par ailleurs depuis un certain temps pour acheter un bien », commente le notaire Renaud Grégoire. En matière d’investissement, les terrains à bâtir rencontrent d’ailleurs un nouveau succès, ajoute-t-il, car ils présentent l’avantage d’être un placement « qui ne nécessite pas de location, pas de gestion ».

Prix

  • Bien que plus soutenue en Wallonie (+19,4% par rapport au 1er semestre 2019), la hausse de l’activité immobilière se constate dans toutes les Régions (+16,1% en Flandre et +8,8% à Bruxelles).
  • Les appartements grappillent lentement des parts de marché, mais les maisons représentaient toujours 72,6% des transactions lors des six premiers mois de 2021. Le prix moyen de celles-ci atteint désormais 289.456 euros, soit une hausse de 4,5% (3,2% en tenant compte de l’inflation). Le marché flamand a tiré le prix moyen (+5,1%), tandis que les montants à débourser en Wallonie (+2,9%) et à Bruxelles (+1,6%) sont restés plus stables.
  • Du côté des appartements, il faut en moyenne débourser 254.267 euros pour en obtenir l’acte (+4%).
  • Dans toutes les provinces de Wallonie et de Flandre, à l’exception du Hainaut, le prix des maisons a augmenté plus vite que celui des appartements. C’est l’inverse qui s’est produit à Bruxelles au cours des cinq dernières années puisque le prix moyen des maisons a crû de 16% pour atteindre 507.936 euros, tandis que celui des appartements a fait un bond de 23,5%, pour se fixer au premier semestre à 281.593 euros. 

La propriété reste-t-elle dès lors accessible aux jeunes? « Aujourd’hui, il devient difficile d’acheter la maison ou l’appartement de ses rêves sans une aide financière de ses proches », reconnait le notaire Renaud Grégoire. La proportion d’acheteurs de moins de 30 ans a en effet diminué, passant de 26,8% en 2016 à 24,2% en ce début d’année.

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