L’EMA rend son verdict sur le vaccin de Johnson & Johnson: ‘De très rares cas sérieux de caillots sanguins sont possibles’

L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est penchée cette semaine sur les 8 cas de caillots sanguins aux États-Unis à la suite de l’inoculation du vaccin Johnson & Johnson. Les experts ont rendu leur avis ce mardi et indiquent que la création de caillots sanguins doit être ajoutée aux effets secondaires très rares.

Les 8 cas de caillots sanguins survenus aux États-Unis ont été étudiés par l’EMA. Ceux-ci ont touché des personnes de moins de 60 ans et en majorité des femmes. En outre, ils se sont produits dans des lieux assez rares – dans les veines du cerveau et de l’abdomen. Un taux faible de plaquettes était également observé. ‘Les cas examinés étaient très similaires aux cas survenus avec le vaccin COVID-19 développé par AstraZeneca, Vaxzevria’, explique le communiqué de presse.

L’agence pense que le vaccin peut, dans de rares cas, ‘déclencher une réponse immunitaire conduisant à un trouble de type thrombocytopénie induit par l’héparine’. Toutefois, elle n’est pas en mesure pour l’instant d’établir les facteurs de déclenchement ni de définir les personnes à risques.

Tout comme pour le vaccin d’AstraZeneca, les experts de l’Agence européenne assurent que les avantages de la vaccination l’emportent face aux risques pour la santé que provoque le Covid-19. ‘La combinaison rapportée de caillots sanguins et de plaquettes sanguines basses est très rare’, affirment-ils.

Points d’attention

L’EMA prévient que les professionnels de la santé doivent être attentifs aux cas de caillots sanguins. La population qui recevra ce vaccin en une seule dose devra aussi être consciente de ces risques afin de prévenir tout début de crise. Reconnaitre les symptômes et apporter un traitement rapidement est le meilleur moyen pour se rétablir et éviter les complications.

L’EMA conseille aux personnes qui recevront le vaccin de Johnson & Johnson de consulter un médecin si les symptômes suivants apparaissent :

  • Essoufflement
  • Douleur thoracique
  • Gonflement des jambes
  • Douleur abdominale (ventre) persistante
  • Symptômes neurologiques, tels que maux de tête sévères et persistants ou vision trouble
  • Minuscules taches de sang sous la peau au-delà du site d’injection.

Le vaccin est donc toujours autorisé dans l’Union européenne pour toutes les personnes de plus de 18 ans. C’est aux États membres de décider s’ils veulent imposer des restrictions, par exemple sur l’âge comme ce fut le cas avec le vaccin d’AstraZeneca. La Belgique avait notamment suspendu la distribution du vaccin jusqu’aux résultats de l’enquête de l’EMA.

Si vous voulez en savoir plus sur l’enquête de l’EMA, une conférence de presse est organisée à 17h ce mardi:

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