‘Le Danemark est le parfait exemple d’un État-providence à la fois généreux et efficace’

Selon l’OCDE, les travailleurs danois qui perdent leur emploi en retrouvent un plus rapidement que presque tous les autres travailleurs du monde. Au Danemark, les employeurs peuvent embaucher et licencier des travailleurs pratiquement à volonté. Mais dans le même temps, le pays offre de généreux avantages. Le magazine The Economist estime que le Danemark fournit le meilleur exemple d’un État-providence complet qui est également efficace.

Selon The Economist, les allocations danoises représentent plus de 80% du salaire antérieur après six mois de chômage. ‘C’est énorme par rapport à une moyenne de 60% dans les pays développés et de moins de 50% en Grande-Bretagne (l’Amérique est encore plus ‘radine’).’

Pour les parents danois qui perdent leur emploi, le taux de remplacement peut approcher un niveau de 100%.

‘Flexicurity’

La générosité du système de chômage danois s’accompagne d’une réglementation libérale des contrats de travail. Cette combinaison est appelée ‘flexicurity’. Les employeurs danois peuvent facilement embaucher et licencier des travailleurs. Les emplois vont et viennent donc, mais les revenus des gens sont stables.

Pas de ‘vagabonds sans but’

Pourtant, la générosité de l’État n’a pas donné naissance à ‘une classe de vagabonds sans but’. Le chômage au Danemark est inférieur à la moyenne des pays développés et le taux d’activité est plus élevé. Le chômage de longue durée est faible.

‘C’est parce que le Danemark fait en sorte qu’il soit difficile pour les gens de vivre des allocations. Les bénéficiaires de prestations doivent soumettre un curriculum vitae à un coach dans les deux semaines suivant leur entrée en chômage. Ils peuvent être suspendus s’ils ne font pas suffisamment d’efforts pour trouver un emploi ou suivre une formation pour adultes.’

En pourcentage du PIB, le Danemark dépense quatre fois plus que la moyenne des pays de l’OCDE, et plus que tout autre pays, pour des ‘politiques actives du marché du travail’ visant à améliorer l’employabilité des personnes.

Conclusion: le meilleur système de sécurité sociale du monde n’est pas bon marché

‘C’est une dure leçon pour ceux qui plaident en faveur d’un État-providence plus généreux’, conclut le magazine économique.

Le simple fait d’augmenter les allocations peut décourager l’emploi, comme cela a été le cas en Amérique avant 2014, par exemple.

Pour éviter cela, il faut investir massivement dans la formation, le contrôle et l’application des règles pour les chômeurs. En d’autres termes, de l’argent doit être dépensé pour éviter qu’il ne soit gaspillé. Le meilleur système de sécurité sociale du monde n’est pas bon marché.

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