La Russie veut doubler ses exportations de gaz et augmenter sa production de pétrole


Principaux renseignements

  • Le gouvernement russe souhaite doubler ses exportations de gaz d’ici 2030.
  • Les exportations de gaz devraient passer de 146 milliards de mètres cubes à 293 milliards de mètres cubes en 2030, puis à 438 milliards de mètres cubes d’ici à 2050.
  • La Russie prévoit également d’augmenter légèrement sa production de pétrole d’ici 2050, de 531 millions de tonnes métriques par an à 540 millions de tonnes.

La Russie a des plans ambitieux pour étendre considérablement ses exportations de gaz naturel au cours des prochaines décennies. Le gouvernement a approuvé lundi une stratégie énergétique à long terme prévoyant un doublement des exportations de gaz d’ici 2030 et un triplement d’ici 2050. Cela inclut à la fois les livraisons via des pipelines et le gaz naturel liquéfié (GNL). Actuellement, les expéditions à l’étranger s’élèvent à 146 milliards de mètres cubes, avec une augmentation prévue à 293 milliards de mètres cubes en 2030, puis à 438 milliards de mètres cubes en 2050.

Composantes clés de la stratégie énergétique

Le président Poutine a lancé la mise à jour de la stratégie, qui comprend également des mesures visant à accélérer le développement du traitement du pétrole et du gaz, à étendre l’infrastructure gazière régionale et à garantir un approvisionnement national en produits pétroliers à un prix abordable.

La stratégie met l’accent sur la réorientation des exportations de pétrole et de gaz vers des « pays amis », une tendance déjà amorcée depuis l’invasion de l’Ukraine et les embargos occidentaux qui ont suivi en 2022.

Les points de transbordement stratégiques en Extrême-Orient

La Russie prévoit de renforcer sa capacité de transbordement de pétrole dans les ports de l’Arctique et de l’Extrême-Orient et de tirer parti du potentiel de la route maritime du Nord pour acheminer le pétrole et le GNL des projets de l’Arctique vers les marchés asiatiques.

Toutefois, ce plan ambitieux s’inscrit dans un contexte de défis à court terme. La récente baisse des prix du pétrole fait peser des risques économiques sur la Russie. La semaine dernière, le gouverneur de la Banque centrale, Elvira Nabiullina, a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact potentiel de l’escalade des tensions commerciales sur la demande mondiale de ressources énergétiques russes.

Au-delà du gaz, la Russie vise également à augmenter légèrement sa production de pétrole d’ici 2050, de 531 millions de tonnes métriques par an actuellement à 540 millions de tonnes. Les exportations de pétrole devraient rester stables à environ 235 millions de tonnes par an jusqu’en 2050.

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