Quand Jim Cramer s’en prend à Jamie Dimon : « Je n’ai aucune tolérance pour ce genre de discours alarmiste »

Des prévisions de récession et des recommandations de mettre son argent à la banque de la part du PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, qui déplaisent au présentateur télé et investisseur Jim Cramer. Ce dernier placerait plutôt son argent dans ces deux actifs.

Dans l’actu : Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, a récemment averti dans la presse que l’inflation « érodait tout » et devrait provoquer une récession plus ou moins dure. L’homme fort de la banque de Wall Street joue régulièrement les oiseaux de malheur : ces derniers mois, il enchaîne ce type de prévision dans les médias.

Les citations : une prévision qui n’est pas du goût de Jim Cramer, célèbre hôte de l’émission sur l’investissement Mad Money sur la chaîne américaine CNBC.

  • « Je n’ai pas aimé son attitude et je n’ai pas aimé la façon dont il a parlé. Je pense que nous devons tous être très conscients de la façon dont nous parlons à ce stade, et le ton qu’il nous a donné disait essentiellement que je devrais remettre mon argent sur mon compte en espèces chez JPMorgan. Et je n’aime pas ça », fustige Cramer, relayé par MoneyWise.
  • « Je n’ai aucune tolérance pour ce genre de discours alarmiste alors que je ne pense pas qu’il ait vraiment cette crainte lui-même », ajoute encore le présentateur.

Le détail : Cramer n’est en effet pas fan de l’argent qui dort sur un compte. Il préfère garder espoir et investir dans le marché boursier pour naviguer à travers la tempête de l’inflation et les craintes de récession. Voici les actifs qu’il privilégie.

  • Maintenant que l’action de Tesla est en chute (-11% sur les cinq derniers jours et -57% depuis le début de l’année, ce serait le moment de mettre la main dessus, lance-t-il. Malgré la chute, il y aurait du positif chez Tesla. Au troisième trimestre, près de 350.000 véhicules ont été livrés, soit 42% de plus qu’un an auparavant, remarque MoneyWise.
    • Mais d’un autre côté, il y a des risques d’une chute de la demande, et d’une surproduction, qui pourrait mener à une baisse du prix des véhicules et in fine à une perte pour le fabricant. Selon des informations de Reuters, démenties par Tesla, l’usine à Shanghai réduirait ainsi sa production de Model Y de 20% en décembre.
    • Autre élément qui déplait aux investisseurs et qui fait chuter le cours du fabricant de VE : Twitter. Musk se concentrerait trop sur son nouveau jouet et délaisserait Tesla par la même occasion.
  • Cramer essaie aussi de voir à travers le brouillard des annonces de résultats trimestriels, où le marché s’attend généralement à des chutes. Il jette son dévolu sur un secteur en particulier, qui devrait pouvoir sauver les meubles : « Je pense que les bénéfices de la technologie vont baisser, mais les industriels étaient les leaders ici, et personne n’en parle ».
    • Il y aurait notamment plusieurs entreprises avec des actions pas chères : Boeing, Deere, Honeywell, Caterpillar et Johnson Controls, selon le présentateur (qui profite d’une aura d’oracle « inversé » auprès de certains investisseurs : ce qu’il conseille se crasherait, ce qu’il déconseille partait en flèche).
    • Ajoutons que pour l’industrie, le constat s’applique uniquement aux Etats-Unis, où les prix de l’énergie n’explosent pas dans la même mesure qu’en Europe. Chez nous, les industriels étouffent à cause des factures d’énergie : un tiers envisage de suspendre ou de réduire ses activités. Certains ont déjà sauté le pas.

Disclaimer: cet article ne fait pas office de conseil, mais doit se lire à titre d’information. Investir comporte toujours des risques.

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