Goldman Sachs voit le pétrole atteindre les 110 dollars d’ici la fin de l’année, et poursuivre son envolée en 2023: « Les risques pourraient être encore plus élevés »

Mercredi, les pays membres de l’OPEP+ se sont mis d’accord pour réduire leur production de pétrole. Objectif : faire remonter les prix. Une décision qui a poussé Goldman Sachs à revoir ses prévisions à la hausse, pour la fin de l’année mais aussi pour le début de la suivante.

L’OPEP+ a annoncé qu’il allait réduire sa production de 2 millions de barils par jour en novembre. Une réduction deux fois plus importante par rapport à ce qui était attendu. Le prix de l’or noir a chuté d’environ 32% depuis son sommet du mois de mars, et les pays producteurs ont bien l’intention de le faire repartir vers le haut.

Un choix vivement critiqué par les États-Unis, qui voient là une stratégie qui fait le jeu de la Russie. L’OPEP assure que ce n’est pas son but. D’après le ministre émirati de l’Énergie, Suhail al-Mazrouei, il s’agit d’une réduction « technique et non politique ».

Quoi qu’il en soit, pas sûr que le monde puisse encore compter sur les Américains pour contenir l’augmentation attendue des prix. Le gouvernement américain songe à introduire une interdiction des exportations de carburant. Le diesel, l’essence et d’autres produits pétroliers raffinés seraient concernés. Cela pour faire baisser les prix nationaux, à l’approche des élections de mi-mandat.

Il existe un scénario encore plus pessimiste

Face à cette actualité, Goldman Sachs a décidé de revoir ses prévisions pour le prix du pétrole. Dans une note de recherche intitulée « L’Opep+ s’attaque à l’Occident », la banque a indiqué que le prix du baril de pétrole pourrait atteindre les 110 dollars d’ici à la fin de l’année. Auparavant, cette prévision était de 100 dollars, rappelle Business Insider.

En outre, Goldman Sachs pense que cette hausse va se poursuivre dans les premiers mois de l’année prochaine. D’après ses estimations, le baril devrait atteindre les 115 dollars à la fin du premier trimestre de 2023.

De plus, selon Damien Couverlin, responsable de la recherche sur l’énergie chez Goldman Sachs, « les risques de hausse des prix sont potentiellement encore plus élevés ». Dans le pire scénario, les prix pourraient augmenter encore davantage si les membres de l’OPEP+ voyaient leurs stocks baisser de manière inattendue. À ce moment-là, seule une lourde chute de la demande – provoquée par les prix excessivement élevés – permettrait de mettre un terme à l’hémorragie.

Actuellement, le prix du baril de Brent oscille autour des 93 dollars.

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