Comment la flotte de pétroliers fantômes fait des mers du globe une gigantesque partie de démineurs – avec un désastre qui nous pend au nez

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’est considérablement développé depuis l’entrée en vigueur des sanctions contre le pétrole russe : de vieux navires, par milliers, sillonnent les mers pour livrer clandestinement du carburant. C’est une bouffée d’air pour les économies sanctionnées, mais ces rafiots représentent aussi un danger imminent tant pour l’environnement que pour l’économie.

Pourquoi est-ce important ?

Les pétroliers s'usent vite : après une vingtaine d'années, ils sont généralement bons pour la ferraille. Mais le recours croissant aux embargos envers des nations productrices de pétrole a ouvert un nouveau débouché à ces navires qui ne sont plus répertoriés nulle part : passer entre les mailles des filets pour apporter l'or noir à qui est prêt à l'acheter. C'est l'Iran qui a lancé le phénomène, en particulier après 2018 et le retrait de Donald Trump de l'accord nucléaire avec Téhéran, mais le basculement de la Russie parmi les pays sanctionnés l'a décuplé.

De véritables bombes flottantes sur les eaux les plus fréquentées du monde

Un panache de fumée noire en mer de Chine méridionale, au large de la Malaisie : c'est un pétrolier de 230 m de long qui a pris feu et qui a été évacué par ses 28 membres d'équipages - dont trois ont disparu. Heureusement le Pablo était vide, détaille The Guardian : le navire avait déjà livré son pétrole, vraisemblablement en Chine. Sinon ce n'était pas un rafiot en feu, mais une vraie bombe qui d

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