Ecolo veut réduire le salaire des députés de 2.500 euros nets par mois

Ecolo tenait ce dimanche une Assemblée générale liée à la démocratie, de laquelle sont ressorties quatre propositions concrètes pour une démocratie plus directe. Les écologistes en ont aussi profité pour se pencher sur la bonne gouvernance et les dernières polémiques, notamment liées à la rémunération des députés.

Dans l’actu : Ecolo et la base du parti ont fait 4 propositions en faveur « d’un monde plus éthique et transparent ».

  • La Réduction du salaire des députés de 2.500 euros net par mois, via la suppression de l’indemnité actuellement défiscalisée. Cette suppression correspond à une diminution du salaire de 30%.
    • Constitutionnellement, le salaire d’un député (fédéral) tourne aujourd’hui autour de 8.500 euros bruts par mois. Il faut en y ajouter une enveloppe pour les frais autour de 2,497 euros par mois qui ne doivent pas être justifiés et qui sont défiscalisés.
  • Ecolo vise également la fin des régimes spéciaux. Concrètement, les élus devraient dépendre du droit classique de la sécurité sociale, que ce soit pour le chômage, les pensions, les congés maladies ou encore la taxation sur le salaire.
  • Ecolo répète son intransigeance pour le décumul des mandats pour les ministres et les députés : « Quand on est député, on l’est à temps plein (décumul des fonctions et des salaires, y compris avec une fonction « privée »). 
    • On notera que les députés Samuel Cogolati (parlement fédéral) et Rodrigue Demeuze (parlement wallon) sont toujours conseillers communaux à Huy.
  • Enfin, Ecolo y ajoute les propositions du G1000 (assemblée citoyenne), comme la limitation de la dotation aux partis.

Mais encore : les 4 propositions pour une démocratie participative.

  • Ecolo veut inscrire dans la constitution le préférendum et le référendum décisionnels. La première option a l’avantage de donner une palette de choix pour en dégager une hiérarchie. Le référendum, qui n’existe pas en Belgique, pourrait par exemple prendre la place des consultations populaires qui ne sont pas contraignantes.
  • Le droit d’initiative législative citoyenne : tout citoyen pourrait être amené à lancer une proposition de loi ou de décret pour qu’elle soit ensuite débattue dans un parlement.
  • Une assemblée citoyenne tirée au sort : une assemblée permanente qui remplacerait le Sénat pour l’ensemble des compétences fédérales et des entités fédérées.
  • Un mécanisme, encore à préciser, pour prendre en compte et lutter contre le vote abstentionniste.

En conclusion, après une législature compliquée pour les Verts, marquée par la levée de plusieurs tabous (nucléaire, budget de la défense), mais aussi par une très mauvaise séquence liée à la bonne gouvernance, avec notamment la démission de Sarah Schlitz, Ecolo semble vouloir se recentrer sur ses fondamentaux. La base du parti a en tout cas donné un large signal en ce sens, lors de cette assemblée générale. Il faut resserrer les troupes en vue du prochain scrutin que tout le monde annonce déjà désastreux.

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