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Les banques de Wall Street croient de moins en moins à une reprise économique fulgurante de la Chine

Les banques de Wall Street croient de moins en moins à une reprise économique fulgurante de la Chine
La Chine se dirige vers 5,2% de croissance en 2023, selon le FMI. (Photo credit should read CFOTO/Future Publishing via Getty Images)

L’économie chinoise devait repartir dès les levées des mesures de restrictions « zéro-covid ». Puis, on a attendu le retour des vacances du Nouvel An chinois. C’était il y a six mois, et la machine semble bien grippée. L’optimisme ne suffit plus à huiler ses rouages.

Dans l’actualité : La banque d’investissement Goldman Sachs a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine. C’est un changement de fusil d’épaule par rapport à ses prédictions de février dernier.

  • La banque new-yorkaise a ramené de 6% à 5,4% sa prévision de produit intérieur brut pour l’année 2023, soulignant que l’économie allait connaître de nouvelles turbulences, rapporte CNBC. Une révision à la baisse qui fait suite à celles de quelques autres grandes banques : UBS, Bank of America, ou encore JPMorgan. C’est aussi ce qu’estimait le FMI plus tôt dans l’année, qui tablait sur du 5,2% environ.
  • Pour rappel, la Chine s’est fixé un objectif officiel de croissance économique « d’environ 5% » pour 2023 en mars dernier. Soit un chiffre inférieur à ce que les banques attendent encore, mais supérieur à la croissance effective pour 2022, estimée à environ 3%.

Les Chinois ont la consommation en berne

Des objectifs qui feraient encore de la Chine – avec l’Inde – l’un des grands moteurs de la croissance mondiale, d’autant plus maintenant que l’UE tutoie la récession. Mais encore faut-il les atteindre. Et là où, en mars dernier, l’Assemblée populaire nationale (le corps législatif du pays) pouvait être optimiste, c’est beaucoup moins le cas, désormais.

« Avec les défis continus du marché immobilier, le pessimisme omniprésent parmi les consommateurs et les entrepreneurs privés, et seulement un assouplissement modéré de la politique pour compenser partiellement les forts vents contraires de la croissance, nous abaissons nos prévisions de PIB réel pour 2023. »

Hui Shan, économiste en chef pour la Chine chez Goldman Sachs, dans une note publiée dimanche
  • La consommation intérieure du pays ne remonte pas, alors que le gouvernement comptait largement sur elle pour pallier la baisse de celle de l’étranger – due en partie à une défiance croissante envers la Chine.
  • En outre, le pays est confronté à un chômage endémique des jeunes – jusqu’à 20% – ce qui freine tant la consommation que l’économie, qui est pourtant en manque de main d’œuvre. Mais les emplois proposés ne correspondent que peu aux attentes des nouveaux diplômés, surqualifiés et tentés par l’émigration.
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