Principaux renseignements
- Le vieillissement de la population mondiale va considérablement remodeler le secteur de l’assurance dommages d’ici 2050.
- Les assureurs doivent adopter des approches modulaires axées sur la prévention, le suivi des risques en temps réel et des modèles de souscription fondés sur la technologie pour s’adapter à l’évolution des comportements des consommateurs.
- Les assureurs sont confrontés à de nouveaux défis, notamment le changement climatique et ses effets sur une main-d’œuvre vieillissante, ce qui les oblige à intégrer des données sur le risque climatique et des analyses prédictives dans leurs processus de souscription.
Le vieillissement de la population mondiale va profondément remodeler le secteur de l’assurance dommages d’ici 2050. Un indicateur clé de cette transformation est l’augmentation prévue du ratio de dépendance, c’est-à-dire le nombre de personnes âgées soutenues par chaque personne en âge de travailler. D’ici 2050, ce ratio devrait atteindre 26 pour 100 personnes actives dans le monde, contre 16 aujourd’hui.
Cette évolution démographique aura un impact significatif sur les habitudes de consommation, les préférences en matière de transport et l’utilisation du numérique, ce qui entraînera des changements substantiels dans le paysage de l’assurance dommages, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Les assureurs devraient adopter des approches plus modulaires axées sur la prévention, le suivi des risques en temps réel et des modèles de souscription basés sur la technologie.
Réforme des assurances
Le vieillissement de la population modifie déjà les comportements des consommateurs. On s’attend à ce que les générations futures privilégient les expériences plutôt que les biens matériels, avec un pourcentage plus élevé d’investissements dans les voyages, les produits de luxe et les rénovations domiciliaires. Cette tendance, combinée à l’urbanisation et à l’automatisation technologique, obligera les assureurs à adapter leurs offres. Par exemple, les assureurs automobiles devront peut-être s’orienter vers l’assurance des entreprises et des services de mobilité partagée, car les personnes plus âgées conduisent moins et ont davantage recours au covoiturage.
L’assurance habitation devra également évoluer, en proposant des mesures préventives adaptées aux besoins des personnes âgées vivant dans des foyers plus petits et multigénérationnels. Sur le lieu de travail, les assureurs doivent prendre en compte l’impact de l’automatisation induite par les changements démographiques et l’évolution des profils de risque.
Nouveaux défis pour les assureurs
En outre, les assureurs sont confrontés au défi du changement climatique et à ses effets sur une main-d’œuvre vieillissante. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses et les fortes précipitations deviendront plus fréquents, ce qui pourrait entraîner une augmentation des risques interconnectés et des sinistres. Les assureurs doivent intégrer les données sur le risque climatique et l’analyse prédictive dans leurs processus de souscription afin d’évaluer et de gérer efficacement ces nouvelles menaces.
Le rapport souligne l’importance de tirer parti de l’analyse des données et de l’intelligence artificielle pour améliorer les pratiques de souscription. Si 88 pour cent des assureurs reconnaissent le rôle futur de la souscription améliorée, seuls 17 pour cent possèdent les capacités nécessaires pour la mettre en œuvre efficacement.
Recommandations pour les assureurs
Pour naviguer dans ces évolutions démographiques, il est recommandé aux assureurs d’adopter des approches innovantes, notamment :
- Comprendre l’évolution du comportement des consommateurs en recalibrant la portée géographique et en développant des modèles de service qui répondent aux différents groupes d’âge.
- Transformer les modèles opérationnels en modernisant les architectures de données et en utilisant l’IA et l’automatisation pour une efficacité et une résilience accrues.
- Gérer efficacement les risques grâce à des informations de souscription prédictives et à une gestion dynamique du portefeuille.
Cette transformation nécessite un processus d’évolution continue, les dirigeants menant des initiatives à moyen terme tandis que les conseils d’administration se concentrent sur les considérations stratégiques à long terme.
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