La Chine et l’Inde soutiendront, à elles seules, la moitié de la croissance mondiale espérée cette année

Les prédictions de croissance sont revues à la hausse pour cette année dans la région Asie-Pacifique, qui représente à elle seule 70% du potentiel de croissance de l’économie mondiale. Et si certains pays restent menacés par la récession, les deux titans asiatiques maintiennent encore la barre.

Pourquoi est-ce important ?

Dans un contexte marqué par les problèmes d'approvisionnement, les prix fluctuants de l'énergie, et la guerre, les prévisions de croissance pour cette année sont plutôt en berne et la récession est un risque bien réel pour de nombreux pays.

Dans l’actualité : le FMI, le Fonds monétaire international, a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la zone Asie-Pacifique ce premier mai ; celle-ci augmenterait de 4,6 % cette année, soit 0,3 point de pourcentage de plus que dans les prévisions d’octobre dernier. En 2022, la croissance de la région fut de 3,8%.

La Chine et l’Inde, les locomotives qui entrainent le monde

  • Le FMI estime que la zone Asie-Pacifique représente à elle seule 70% de la croissance mondiale. Elle rassemble en effet de nombreuses économies très dynamiques, en premier lieu la Chine et l’Inde, pour lesquelles ont attend dorénavant une croissance respective de 5,2 et 5,9%.
  • Mais d’autres pays de la région devraient bénéficier aussi d’une hausse de leur croissance en 2023 : la Malaisie, les Philippines et le Laos devraient bénéficier respectivement de 4,5 %, 6 % et 4 %.
  • Le FMI a toutefois revu à la baisse ses prévisions pour le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour et la Corée du Sud.

« L’Asie et le Pacifique seront les régions les plus dynamiques du monde en 2023, principalement grâce aux perspectives favorables de la Chine et de l’Inde. Les deux plus grandes économies de marché émergentes de la région devraient contribuer à environ la moitié de la croissance mondiale cette année, le reste de l’Asie et du Pacifique contribuant à un cinquième supplémentaire. »

Le rapport du FMI

Inquiétudes

  • L’inflation, toutefois, reste un enjeu à ne pas perdre de vue : « Nous pensons que l’inflation sous-jacente étant rigide, les banques centrales doivent garder un œil sur l’inflation et s’attaquer au problème de front, donc ce que nous disons, c’est « plus haut, plus longtemps pour l’Asie » estimait ainsi Krishna Srinivasan, directeur du département Asie et Pacifique du FMI, auprès de CNBC.
  • De même, la consommation des ménages est plutôt en baisse dans les grandes économies asiatiques, en particulier en Chine, ce qui peut freiner l’économie. L’Empire du Milieu voit en outre son indice officiel des directeurs d’achat du secteur manufacturier (PMI) passer sous la barre des 50 points, pour la première fois depuis décembre. Sa production industrielle a pris du retard en raison de la faiblesse de la croissance mondiale.
  • Le FMI rappelle que, malgré cette révision à la hausse, la croissance en Asie en dehors de la Chine et de l’Inde « devrait atteindre son point le plus bas en 2023. »
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