Une nouvelle fondation scientifique suisse veut se penser sur l’augmentation de l’espérance de vie de notre espèce. Elle s’intéresse à la technologie blockchain et à sa capacité de traitement des données. La fondation veut consacrer un milliard de dollars à cet objectif.
La recherche de la longévité et de l’éternelle jeunesse : c’est la quête ultime de l’humanité au moins depuis la pierre philosophale des alchimistes, et sans doute encore bien avant ça. Et selon certains, c’est la technologie moderne qui permettra de l’atteindre. Pas via la génétique, ou encore des essaims de nanorobots-médecins qui parcourraient nos vaisseaux sanguins, mais plutôt grâce à la blockchain. Oui, on parle bien de la technologie de stockage et de transmission d’informations développée à partir de 2008, et qui fait les beaux jours de la révolution des cryptomonnaies.
La Longevity Science Foundation, est une organisation à but non lucratif suisse qui réunit des médecins, des spécialistes en biotechnologies et divers instituts de recherche, et elle s’est donnée pour but de travailler à une révolution à venir de notre espérance de vie. La fondation compte consacrer un milliard de dollars à la recherche en ce sens sur les dix prochaines années, et la technologie blockchain pourrait, toujours selon elle, jouer un rôle dans ce processus qui vise les 120 ans au compteur pour tout le monde.
Financement en crypto
Pas -encore- de délire transhumaniste ou d’hybridation humain-IA derrière cette piste. La fondation estime seulement que la blockchain permettrait de traiter des millions de données en un temps record, et d’ainsi dégager des pistes de recherches intéressantes, selon Garri Zmudze, directeur associé de de la firme: « Si elle est associée à l’IA, la blockchain peut débloquer des centaines de téraoctets de données hospitalières non structurées pour une analyse plus approfondie. » Ses capacités de traitement des données permettraient par exemple d’accélérer la prise de diagnostics précoces en comparant d’immenses bases de données, résultant de facto en une prise en charge médicale plus rapide, et donc plus efficace. Les données et statistiques ainsi regroupées pourraient aussi aider à mieux comprendre certaines maladies.
Elle n’est pas la première à se pencher sur les implications médicales de la technologie big data, mais la fondation indique sur son site que ces projets pourraient obtenir des résultats significatifs sur l’espérance de vie des humains dans un délai de cinq ans. Pour contribuer aux recherches, la fondation accepte les dons, notamment en cryptomonnaies, et les donneurs auraient un droit de regard sur le processus décisionnel de l’entreprise. Reste donc à trouver des financiers intéressés par ce genre d’aventure.
Le projet est certes étrange, et aussi fantasmagorique que soit l’objectif de vivre jusqu’à 120 ans, on peut se demander comment la Longevity Science Foundation va équilibrer ses objectifs et ses intérêts financiers. A suivre, donc.
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