Deux entreprises sur trois veulent étendre l’accès aux flexi-jobs

Deux tiers des entreprises qui n’ont pas accès aux flexi-jobs souhaitent utiliser ce système, révèle une enquête du spécialiste RH Partena. « En donnant accès à plus de secteurs à cette mesure flexible, cela stimulera non seulement leur croissance mais favorisera également l’emploi », observe Yves Stox, consultant gestionnaire chez Partena Professional.

Dans l’actualité : Une enquête de Partena auprès de 509 professionnels, incluant des freelances, des professionnels RH et des chefs d’équipe, montre que de nombreux indépendants sont prêts à collaborer avec des flexi-jobbers.

  • 67 pour cent des entreprises qui ne peuvent pas encore recourir aux flexi-jobs souhaitent y avoir accès.
  • La demande pour le statut de flexi-job est particulièrement forte chez les entreprises basées dans la région de Bruxelles-Capitale, où 73 pour cent montrent de l’intérêt. En Wallonie (66%) et en Flandre (64%), la demande est légèrement inférieure.
  • Ce sont surtout les entreprises de taille moyenne (81%) et les grandes entreprises (74%) qui souhaitent accéder aux flexi-jobs, bien plus que les petites entreprises (55%).
  • Le système de flexi-jobs est nécessaire pendant les périodes de pointe, déclare la moitié des entreprises qui utilisent des emplois flexibles ou qui seraient intéressées par ce système si elles y avaient accès.
  • 48 pour cent des répondants trouvent également que le système est plus rentable et entraîne moins de charges administratives (37%).

À noter : Près d’un entreprise sur deux (48%) voudrait embaucher un retraité comme travailleur flexible.

Rentabilité et flexibilité

De plus : Selon Partena, la rentabilité et la flexibilité sont les principales raisons pour lesquelles les entreprises veulent recruter des flexi-jobbers.

  • « La flexibilité est la clé de l’adaptabilité économique. Si deux entreprises sur trois indiquent qu’elles veulent des flexi-jobs, c’est un signal clair qu’elles veulent répondre aux besoins changeants du marché. En donnant accès à plus de secteurs à cette mesure flexible, cela stimule non seulement leur croissance mais favorise également l’emploi. Cela crée une situation gagnant-gagnant pour le marché du travail dans son ensemble », dit Stox. « Une demande fluctuante pour certains profils sur le marché du travail crée une tension sur le marché du travail qui peut être absorbée, entre autres, par les flexi-jobs. »

Dans quels secteurs peut-on déjà faire un flexi-job aujourd’hui ?

Explication : Les flexi-jobs ont été introduits en 2015 pour le secteur de l’hôtellerie. Depuis lors, le gouvernement a étendu la liste des secteurs où l’on peut effectuer un flexi-job, y compris le commerce de détail. Les derniers changements datent du début de cette année.

  • Depuis le 1er janvier 2024, il est également possible de travailler en tant que flexi-jobber dans les secteurs des autocars et des autobus, de l’éducation et de la formation, de la garde d’enfants, du sport et de la culture publics, du secteur funéraire, du secteur événementiel, du secteur alimentaire, des auto-écoles et des centres de formation, du secteur automobile, de l’agriculture et de l’horticulture, et du secteur du déménagement et de l’immobilier.
  • Des conditions plus strictes sont appliquées depuis le début de cette année.
    • Pour commencer, à partir de l’année prochaine, vous ne pourrez plus gagner un revenu non imposable de manière illimitée. Le fisc prendra bientôt en compte un montant plafond jusqu’à 12 000 euros par an. Tout ce qui dépasse ce montant sera imposable.
    • Il n’y a plus de salaire minimum. Jusqu’à la fin de 2023, le salaire minimum était de 12,05 euros de l’heure, congés payés inclus. Désormais, les barèmes salariaux applicables dans le secteur où vous gagnez un peu d’argent sont en vigueur.
    • La contribution de l’employeur est aujourd’hui de 28 pour cent, contre 25 pour cent auparavant.
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