La Chine inondera les Jeux Olympiques de dopage, estime le régulateur américain.

Les agences antidopage chinoises ferment massivement les yeux sur l’usage de substances interdites dans le sport. C’est ce que prévient le régulateur américain Travis Tygart. Il compare maintenant l’usage de dopage en Chine à celui de la Russie en 2014.

Pourquoi est-ce important ?

Les relations commerciales entre la Chine et l'Occident sont tendues. Alors que le président chinois Xi Jinping est en Europe, l'agence antidopage américaine estime que la Chine en tant que pays tente de saper l'Occident dans le domaine sportif. Un timing donc très sensible.

Dans l’actualité : La Chine va transformer les Jeux en un « grand désastre », selon Tygart.

  • Le New York Times et la chaîne allemande ARD ont rapporté le mois dernier que 21 nageurs chinois avaient été testés positifs à un produit interdit avant les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Pourtant, ils ont été autorisés à participer, certains d’entre eux ont remporté des médailles.
  • Le régulateur antidopage chinois CHINADA a déclaré que cela était dû à une cuisine contaminée dans l’hôtel. Pour l’Agence Mondiale Antidopage (WADA), cette explication a été suffisante.
  • Et c’est précisément cette attitude qui irrite Tygart. « Les Chinois ne sont pas tenus aux mêmes normes par leur propre agence antidopage nationale. Ensuite, le WADA, qui est censé être le grand égalisateur et s’assurer que les règles sont appliquées équitablement partout dans le monde, trouve acceptable que les Chinois ne suivent pas les règles et a effectivement balayé cela sous le tapis », dit-il dans une interview avec Politico.
  • Il admet qu’il n’est pas prouvé que le cas de dopage des nageurs puisse être comparé à la falsification systémique que la Russie a tentée d’appliquer en 2014, mais il le fait quand même : « Je pense que c’est encore plus troublant pour les athlètes propres, car le système qui devrait tenir chaque pays responsable s’est effondré. »
  • En réponse, le WADA dit qu’il n’y a aucune preuve que l’organisation soit impliquée dans une opération de dissimulation. « Cela montre qu’ils sont simplement incorrects. Seuls quelques individus, avec leur propre agenda, continuent de s’accrocher à ces allégations diffamatoires. »

La pression politique augmente

La Vue d’Ensemble : S’agit-il d’une ingérence chinoise ou est-ce moins dommageable ?

  • Tygart, cependant, persiste. Il cadre la prétendue tricherie des Chinois dans un plus grand mouvement politique de la Chine. « Le Comité International Olympique s’est attaché à la Chine de manière très significative. Cela signifie que le WADA réfléchit deux fois aux conséquences de l’application équitable des règles. Et dans ce cas, ils ont choisi de ne pas le faire. »
  • Le WADA qualifie de telles insinuations de « complètes absurdités », mais a indiqué qu’il lance une enquête indépendante sur la manière dont il a géré l’affaire.
  • Sous la pression politique des États-Unis, le WADA n’avait guère d’autre choix. Des nageurs américains ont déjà été entendus par le Sénat concernant la compétition potentiellement inéquitable qui pourrait avoir lieu à Paris.
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