De décembre à juillet, le célèbre journaliste Bob Woodward s’est entretenu à plusieurs reprises avec Donald Trump. Si le président a déclaré début février que le coronavirus était dangereux et mortel, un mois et demi plus tard, il a admis avoir ‘minimisé’ sa menace car il ne voulait pas ‘semer la panique’…
Le deuxième livre du journaliste Bob Woodward, ‘Rage’, consacré à la présidence de Donald Trump fait déjà beaucoup parler de lui.
Le Washington Post a diffusé des enregistrements audio extraits des interviews entre Trump et le journaliste. Une claque de plus pour Trump, qui à 8 semaines des élections, a scandalisé la population et a provoqué une vive réaction du candidat démocrate Joe Biden, qui a dénoncé une ‘trahison’ vis-à-vis du peuple américain.
‘Une simple grippe’
Au cours de ces derniers mois, le président américain a accordé 18 interviews à Bob Woodward.
Le 7 février, il déclarait au journaliste que le coronavirus était ‘un truc mortel (…) , que vous respirez, et c’est comme ça qu’il passe [dans le corps] (…) c’est bien plus mortel qu’une grippe.’
Seul bémol, le 26 février, le président a publiquement opté pour un virage à 360 degrés. ‘C’est un peu comme la grippe ordinaire pour laquelle nous avons des vaccins’, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.
‘J’ai minimisé les faits’
Les enregistrements audio publiés sur le site du Washington Post prouvent que Trump, alors qu’il recevait des comptes rendus quotidiens des experts, a bel et bien dupé les Américains, tout en poussant les gouverneurs à rouvrir les États pour relancer l’économie.
En date du 19 mars, Trump a d’ailleurs avoué au journaliste avoir volontairement ‘minimisé les faits’ dans le but de faire ‘profil bas’. Un scandale pour la population américaine, particulièrement touchée par l’épidémie (pas moins de 6. 378. 927 cas recencés et 190. 714 décès).
De son côté, l’attachée de presse de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, a déclaré aux journalistes que Trump n’avait jamais publiquement minimisé le virus.
Donald Trump a quant à lui affirmé aux journalistes que ses commentaires adressés à Bob Woodward étaient très différents de ce qu’il disait au public, mais qu’il n’avait pas pour autant trompé le peuple américain. ‘Nous ne voulions pas semer la panique et faire peur à tout le monde’ a-t-il justifié.