La ville de tous les extrêmes : un « bout de sable » se vend pour plus de 30 millions d’euros à Dubaï, un nouveau record

Un terrain vient d’être vendu pour 125 millions de dirhams (30,89 millions d’euros), établissant un nouveau record pour le marché immobilier de Dubaï, qui continue de bénéficier d’un afflux massif de richesse étrangère.

Dans l’actu : Une parcelle de sable sur une île artificielle de Dubaï a été vendue pour 30,89 millions d’euros le 19 avril, rapporte Bloomberg.

  • Il s’agit d’une parcelle de terrain vide de 2280 mètres carrés située sur l’île de Jumeirah Bay, accessible via un pont depuis le continent.
  • Avec un prix d’environ 13.550 euros le mètre carré, c’est un nouveau record pour le marché immobilier local et national, selon la société immobilière responsable de la vente, Knight Frank.
    • « C’est 125 millions (de dirhams) pour du sable », déclare Andrew Cummings, responsable de la résidence principale chez Knight Frank à Dubaï. « Tout ce qui a fait la une de la presse ces derniers temps était principalement des villas spectaculaires, des penthouses incroyables et tout ça. Mais on vient de battre un énorme record pour un terrain. »
  • Selon le Département des terres de Dubaï, la propriété a été acquise il y a deux ans pour 36,5 millions de dirhams (8,8 millions d’euros), ce qui a permis au vendeur de faire un bénéfice de 242%.
  • L’acheteur, qui n’est pas un résident des Émirats arabes unis et dont l’identité n’a pas été divulguée, prévoit de construire une maison de vacances familiale sur la propriété.

De nouveaux records à venir

Entre les lignes : La demande persistante pour les biens immobiliers de luxe à Dubaï et l’attrait de la ville pour les ultra-riches investisseurs étrangers.

  • Le marché immobilier de la ville a également connu une croissance grâce aux prix élevés du pétrole et à l’idée répandue que Dubaï, grâce à ses faibles taux d’imposition et de criminalité, est un refuge sûr en temps de guerre et de pandémie.
    • La ville dispose en effet d’un cadre législatif et réglementaire favorable à l’investissement.
  • Cette demande croissante a naturellement entraîné une augmentation des prix de l’immobilier dans la ville.
    • « Les vendeurs sont actuellement dans une position assez forte pour dicter les prix, car il y a peu d’options disponibles pour les acheteurs, surtout en bord de mer », explique Lyndsey Redstone de Knight Frank, l’une des courtières de l’affaire.
    • Au détriment des expatriés qui ont bâti la richesse de Dubaï : incapables de faire face à l’explosion des prix, nombre d’entre eux quittent la ville ou cherchent un logement plus modeste.
  • Et cette tendance risque d’aller en s’accélérant, les professionnels de l’immobilier estimant que d’autres records seront établis à l’avenir.
    • Le vendeur de la parcelle sur l’île de Jumeirah Bay possède par exemple une parcelle identique à côté de celle qui vient d’être vendue et prévoit de la mettre en vente pour 135 millions de dirhams (33,3 millions d’euros), soit 10 millions de plus que ce nouveau record.
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