Tony Blair : « l’Occident doit se préparer à la menace du bioterrorisme islamiste»

Le 6 septembre, à l’occasion du 20e anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001, le premier ministre, qui dirigeait le Royaume-Uni à l’époque, s’est penché sur la menace du bioterrorisme et de l’islamisme radical, rapporte Reuters.

Pourquoi est-ce important ?

Les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan le mois dernier, alors que les États-Unis retiraient leurs troupes après une guerre de 20 ans. La Grande-Bretagne craint le retour des militants d'Al-Qaïda et de l'État islamique. Une crainte qui pousserait les deux divorcés du Brexit à s'entraider.

« L’islamisme, qu’il s’agisse de l’idéologie ou de la violence, est une menace de premier ordre pour la sécurité et, s’il n’est pas maîtrisé, il viendra à nous, même s’il se situe loin de nous, comme l’a démontré le 11 septembre », a affirmé M. Blair dans un discours prononcé au think tank sur la défense et la sécurité (RUSI) à l’occasion du vingtième anniversaire des attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis.

Les politiques étrangères occidentales

Lors de ce groupe de réflexion, l’ancien Premier ministre britannique a aussi abordé des sujets tels que « les guerres sans fin », les forces structurelles au Moyen-Orient, ainsi que le rôle du Royaume-Uni dans les politiques étrangères occidentale.

L’ancien Premier ministre, qui a envoyé des troupes britanniques en Afghanistan en 2001, a déclaré qu’en raison du manque d’engagement militaire de la part des Etats-Unis, la Grande-Bretagne devrait travailler plus étroitement avec les pays européens. C’est l’Europe qui est « directement confrontée à la destabilisation du Sahel. A ces fins, la Grande-Bretagne fait partie de l’Europe », dit-il.

Une menace biologique

« L’islamisme reste une menace sécuritaire de premier ordre et l’Occident doit se préparer à l’utilisation potentielle d’armes biologiques par des groupes extrémistes », a-t-il dit.

La crise sanitaire, qui a réussi à mettre les plus grandes économies mondiales sur les rotules, nous a démontré que la santé pouvait être notre talon d’Achille. Tony Blair nous rappelle que « les possibilités de bioterrorisme peuvent sembler relever du domaine de la science-fiction, mais il serait sage de nous préparer dès maintenant à leur utilisation potentielle par des acteurs non étatiques », demandant à ce que l’Occident évalue sa vulnérabilité.

« L’antiterrorisme à lui seul n’éliminera pas une menace bien ancrée », a-t-il déclaré. « Nous avons besoin de gens sur le terrain ».

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