La société de taxis volants Lilium approuvée par l’UE : le ciel européen bientôt rempli de ces engins ?

C’est une étape clé pour le développement de son activité que vient de passer l’entreprise Lilium. C’est également de bon augure pour l’industrie des taxis volants qui travaille depuis des années à la commercialisation de tels engins.

L’actualité : la société allemande Lilium vient de recevoir « l’approbation d’organisation de conception » par l’Agence de sécurité aérienne de l’Union européenne.

  • Cette approbation lui permet de concevoir et d’exploiter ses véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux au sein de l’UE, a indiqué la société.
  • Le directeur de la technologie et responsable de l’organisation de conception de Lilium, Alastair McIntosh, estime en effet que cette approbation est en réalité une « licence d’exploitation ».

Le détail : c’est une étape majeure pour la société, mais également pour le secteur.

  • Ce dernier est en développement depuis plusieurs années et bien que de nombreuses sociétés se soient lancées dans la course, elles sont aujourd’hui rares à avoir tenu le coup.
  • Et celles qui testent actuellement leurs engins ou sont en passe de le faire sont encore plus exceptionnelles. On les observe surtout en Chine.
  • Mais cela ne veut pas dire que Lilium a le champ libre. Boeing, Airbus, ainsi que la startup allemande Volocopter développent également leur propre taxi aérien à décollage et atterrissage verticaux.

Voyages interurbains

Avec ses Lilium Jet, la société allemande entend se développer sur le marché des voyages intérieurs interurbains. Il n’est donc pas question de voyager à travers le pays à bord de ses appareils.

  • Le Lilium Jet repose sur plusieurs petites hélices entrainées par des moteurs électriques pour assurer la portance durant le décollage et l’atterrissage. La poussée en phase de croisière est également assurée par ces dernières.
  • Lorsqu’il sera prêt pour les vols commerciaux, le Lilium Jet sera capable de parcourir 300 kilomètres, soit de relier Londres à Manchester, en une heure seulement.

Bientôt dans les airs ?

Malheureusement, la société allemande ne dit rien à ce propos dans son communiqué. Mais l’obtention d’une licence d’exploitation suggère que ses appareils sont prêts – ou proche de l’être – de prendre leur envol dans les cieux.

  • Elle devra entretemps prouver que ces engins respectent les règles en vigueur au sein de l’Europe.
  • Règles qui devront être peaufinées, à mesure que le secteur se développe.
  • « L’AESA veille à ce que tout soit en place pour l’acceptation sociétale de la mobilité aérienne urbaine. Nous établissons les bonnes règles d’exploitation et prenons soin des éléments environnementaux, y compris le bruit, tout en veillant bien sûr au respect de normes de sécurité élevées », a indiqué Luc Tytgat, directeur exécutif par intérim de l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne.

Pour rappel : ce type d’appareil est voué à révolutionner le secteur du transport, mais aussi celui des villes puisqu’il a pour vocation de désengorger les villes. Du fait qu’il ne nécessite pas de piste de décollage ou d’atterrissage et qu’il ne dispose pas d’hélice à son sommet, tel un hélicoptère, il peut s’envoler facilement depuis une ville, par exemple. Le taxi volant de Lilium n’en reste pas moins imposant, ce qui remet quelque peu en question son intérêt à ce niveau. À voir comment il évolue.  

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