Depuis plusieurs jours, la NASA et SpaceX n’arrêtent pas de reporter une mission, ce qui a une conséquence sur une autre. L’une doit voir quatre astronautes revenir sur Terre après avoir passé six mois à bord de l’ISS, l’autre doit y emmener quatre autres.
Si tout s’était passé comme prévu, quatre astronautes auraient dû en remplacer quatre autres cette semaine à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Finalement, rien n’a changé.
Un aller et un retour difficiles à caser
D’une part, il y a la mission SpaceX Crew-3. Elle doit permettre à Raja Chari, Thomas Marshburn, Kayla Barron (tous trois américains, opérant pour la NASA) et Matthias Maurer (allemand, pour l’ESA) de rejoindre l’ISS. A bord du vaisseau spatial Crew Dragon de SpaceX.
Initialement, cette mission devait être lancée le 31 octobre. Mais le mauvais temps sur le site de lancement du Centre spatial Kennedy en Floride a provoqué son annulation. Reporté au 3 novembre, le lancement une nouvelle fois dû être postposé, en raison d’un problème médical mineur chez l’un des astronautes. La NASA et SpaceX ont alors décidé d’organiser la mission ce 6 novembre. Sauf que ce ne sera toujours pas possible, encore une fois en raison de la météo.
D’autre part, on retrouve la mission SpaceX Crew-2. Elle concerne Robert Shane Kimbrough, Megan McArthur (américains, pour la NASA), Akihiko Hoshide (japonais, pour la JAXA) et Thomas Pesquet (français, pour l’ESA). Ils sont dans l’ISS depuis le mois d’avril et ils doivent retourner sur Terre dans les prochains jours. Ils prendront eux aussi place dans un Crew Dragon de SpaceX. Un vaisseau dont les toilettes sont toutefois défectueuses: les membres d’équipage seront interdits de se rendre au petit coin durant le vol.
Normalement, cette mission devait avoir lieu peu de temps après la mission SpaceX Crew-3. Mais cet ordre pourrait finalement être inversé. Jeudi, la NASA avait indiqué qu’il y avait une possibilité pour désamarrer SpaceX Crew-2 le 7 novembre en en vue d’un amerrissage au large de la Floride. Le 8 novembre a également été coché comme date de désamarrage de secours, au cas où. Vendredi soir, un désamarrage au 7 novembre en début d’après-midi (heure de la côté Est américaine), pour un amerrissage le 8 novembre au matin, a été confirmé.
Problème: après trois reports successifs, il est également temps de lancer Crew-3, et la nouvelle date avancée était le 8 novembre. Or, la NASA estime qu’il n’est pas possible de faire revenir des astronautes sur Terre et d’en envoyer d’autres vers l’ISS deux jours d’affilée. Résultat: encore un report. A priori, on se dirigerait à présent vers un lancement le 10 novembre.
La sécurité avant tout
« Il s’agit de décisions dynamiques et complexes qui évoluent jour après jour. Les conditions météorologiques en novembre peuvent être particulièrement difficiles, notre objectif est donc d’aller de l’avant avec le plan ayant la plus grande probabilité de garantir la mission et la sécurité de l’équipage », a commenté Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA.