Masques obligatoires: les commerçants ne veulent pas jouer les policiers, les cinémas dans l’inconnue…

Dès ce samedi 11 juillet, le port du masque sera obligatoire dans toute une série de nouveaux lieux: magasins, centres commerciaux, mais aussi cinémas, bibliothèques, salles de spectacle, etc. Une décision longtemps attendue par les uns, et quelque peu redoutée par les autres. Tour d’horizon des réactions.

Comeos: ‘La responsabilité incombe au client’

La fédération du commerce et des services a dit ‘prendre acte’ de la décision prise par le Comité de concertation, mais elle a également souligné que ce n’est pas le rôle des magasins de faire respecter ces nouvelles mesures.

Pour rappel, les enseignes qui se montreraient trop laxiste, de manière répétée, pourraient devoir fermer leurs portes. ‘Inacceptable’, estime Comeos pour qui ‘la responsabilité incombe au client’.

‘Légalement, nous n’avons pas aujourd’hui la possibilité de refuser l’accès physiquement aux clients qui ne portent pas de masque ou de mettre quelqu’un qui ne porte pas de masque à la porte. La responsabilité du port d’un masque doit toujours incomber au client, et non au commerçant. Nous demandons donc que le gouvernement assure le contrôle du respect de la mesure. Nous ne pouvons pas agir en tant que policiers’, a déclaré ce vendredi le CEO de Comeos, Dominique Michel.

Les virologues ravis

Emmanuel André, sur LN24: ‘D’un point de vue médical, rendre le port du masque obligatoire dans les endroits où la transmission du virus peut se faire extrêmement facilement est une précaution importante. Mettre en place des filets de sécurité supplémentaires maintenant, c’est se donner les garanties que l’on va pouvoir traverser cette période (les vacances, NDLR) le plus favorablement possible, même si le risque zéro n’existe pas.’

Marc Van Ranst, dans Het Nieuwsblad: ‘Le moment était venu (…) même s’il a fallu un certain temps avant que tout le monde ne soit convaincu.’

Kinepolis et la question du popcorn

‘Une fois que les visiteurs sont dans la salle, ils devraient pouvoir enlever le masque’, a déclaré ce matin Anneleen Van Troos, porte-parole de Kinepolis, qui demande que les masques buccaux ne soient obligatoires que pour ceux qui se déplacent dans les complexes. Le groupe de cinémas estime qu’à ce stade, tout n’est pas encore clair, notamment en ce qui concerne les boissons, les popcorns ou encore les bonbons dans les salles. Autant de sources de revenus importantes pour la firme qui a beaucoup souffert du lockdown.

‘Il existe déjà une recommandation de porter le masque buccal lorsque quelqu’un se déplace, et cela devient une obligation. Nous adhérons au raisonnement des autorités lorsqu’il s’agit de la circulation des visiteurs’, a expliqué Anneleen Van Troos. Par contre, une fois dans la salle, ‘les gens sont assis tranquillement, tout en respectant une distance de sécurité. Ils sont dans leur propre bulle’, estime Kinepolis, qui rappelle que ‘l’obligation de garder une distance d’un mètre et demi est respectée partout. En outre, il y a un maximum de 200 spectateurs par salle.’

Syndicat chrétien: ‘Une victoire éclatante’

Le syndicat chrétien ACV Puls (CNE) s’est dit ravi que les masques deviennent obligatoires dans les magasins. ‘Dès le premier jour, nous avons préconisé le port de masques buccaux pour accroître la sécurité du personnel en magasin et de tous les clients’, a déclaré Kristel Van Damme, membre du syndicat ACV, qui affirme qu’une enquête a montré que les travailleurs étaient demandeurs d’une telle obligation. ‘Le fait que l’ACV Puls soit du bon côté de l’histoire, avec les virologues, les médecins et désormais le gouvernement, est une victoire éclatante. Tant que ce virus n’est pas vaincu, nous devons continuer à nous concentrer sur la sécurité de chacun. Tout le monde veut éviter une deuxième vague.’

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