La situation n’est pas aussi tendue qu’en France, où les grèves dans les raffineries causent des pénuries aux pompes, mais en Belgique aussi les carburants deviennent des denrées précieuses. Car le tassement des prix observé en septembre s’est déjà achevé, et les tarifs sont repartis à la hausse. Jusqu’à dépasser de nouveaux caps symboliques cet hiver ?
- Ce mardi, le diesel B7 a atteint les 2,2390 €/l. C’est 18% de plus que les 1,888€ du mois dernier.
- L’essence Super 95 atteint 1,9140 €/l, soit 13% d’augmentation en un mois : il ne coutait que 1,691€ le litre en septembre. Quant au Super 98, il est déjà à 2,1390 €/l.
Avec l’hiver qui approche, allons-nous voir ces tarifs encore augmenter, jusqu’à peut-être passer le cap symbolique des 2,5€ par litre ? C’est absolument impossible à prévoir, mais il est certain que les facteurs géopolitiques ne vont as dans le bon sens pour le consommateur belge. Les pays de l’OPEP+ jouent sur les vannes pour maintenir un prix élevé pour leur pétrole, au grand dam de l’Union européenne et des États-Unis.
En outre, l’euro atteint des taux de change historiquement bas, ce qui n’est guère une bonne chose sur un marché dominé par le dollar, qui est lui historiquement haut. Alors que la monnaie européenne culminait à 1,15 $ en février dernier, échanger un euro aujourd’hui ne permettrait plus que de récolter 0,98 $.
- Conséquence : Il faut maintenant plus d’euros que de dollars pour acheter le même baril de pétrole. Si celui-ci valait 92,5€ ce lundi, il coûtait 94,94€. En février dernier c’était l’inverse, et le baril de brut s’échangeait pour 92,5€, mais seulement 80,4€.
L’hiver s’annonce bien sombre, même si c’est impossible d’avancer des chiffres. Car le prix du mazout de chauffage va seulement grimper, alors que selon Carbu.com, il oscille déjà autour de 1,4€ le litre. Or les températures sont encore très douces, mais cela pourrait changer.