Les personnes qui souhaitent venir en Flandre dans le cadre d’un regroupement familial ou d’une migration économique pourront désormais suivre un cours d’intégration dans leur pays d’origine. Ce parcours d’intégration n’est pas obligatoire, mais la ministre flamande de l’Intégration et de l’Intégration civique, Hilde Crevits (cd&v), souhaite qu’il le devienne à l’avenir.
Principaux renseignements
- À partir de cet automne, les primo-arrivants qui viennent en Flandre dans le cadre du regroupement familial ou de la migration de main-d’œuvre pourront suivre un cours d’intégration dans leur pays d’origine.
- Il s’agit d’un cours d' »orientation sociale », axé sur les normes et les valeurs ainsi que sur des questions pratiques.
- La Flandre souhaite rendre ce cours d’intégration obligatoire à l’avenir, mais cela doit se faire en concertation avec le gouvernement fédéral.
Le nouveau cours d’intégration qui peut être suivi dans le pays d’origine est un projet de la ministre flamande de l’Intégration et de l’Citoyenneté, Hilde Crevits (cd&v), même si les plans à ce sujet existent depuis longtemps. Au cours des dernières années, l’Agence pour l’intégration et l’intégration civique a même mené de petits projets pilotes avec un cours en arabe pour des personnes originaires du Maroc, du Liban et de Jordanie.
Pays d’origine
Ces cours se sont avérés efficaces et l’idée a donc été développée. Le cours est désormais disponible en 23 langues. Les primo-arrivants peuvent donc le suivre dans leur pays d’origine, dans leur propre langue. Ils peuvent également compter sur un accompagnateur flamand à qui ils peuvent s’adresser s’ils ont des questions.
Le cours d’intégration est destiné aux travailleurs migrants et aux migrants qui viennent en Flandre dans le cadre du regroupement familial. Ensemble, ils représentent 60 pour cent de l’immigration vers notre pays. Toute personne qui demande un séjour de longue durée en Belgique se voit proposer ce cours.
Orientation sociale
Il s’agit d’un cours d’« orientation sociale ». La première partie porte sur les droits et les devoirs, les normes et les valeurs de la vie en Belgique et est la même pour tout le monde. La deuxième partie est plus spécifique. Pour les travailleurs migrants, cette partie traite du droit du travail et de la sécurité sociale, tandis que pour les migrants familiaux, elle aborde des questions telles que l’éducation, les soins de santé et l’accès au marché du travail.
« Proposer le cours d’intégration dans le pays d’origine doit accélérer l’intégration et informer les primo-arrivants sur notre société flamande et les normes et valeurs qui y sont en vigueur. Les primo-arrivants augmenteront ainsi leur autonomie et trouveront plus facilement leur place sur notre marché du travail », explique Crevits.
Obligatoire à l’avenir ?
Pour l’instant, le cours n’est pas encore obligatoire, mais l’objectif est qu’il le devienne à l’avenir. Il reste toutefois de nombreux problèmes juridiques et légaux à résoudre. En effet, c’est le gouvernement fédéral qui est compétent en matière de migration. Dans l’accord de gouvernement, il est question de « conditions (préalables) d’intégration obligatoires ». Les deux gouvernements sont donc clairement sur la même longueur d’onde.
« À terme, l’objectif est de rendre le parcours obligatoire, en concertation avec le gouvernement fédéral », indique la ministre Crevits.
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