Plus de test PCR, mais voyager en avion cet été pourrait rester un calvaire

La bonne évolution globale de la crise sanitaire – à l’exception de certaines parties du monde – est une bouée d’air frais pour le tourisme mondial. Cet été devrait donc marquer (presque) le retour à la normale pour les voyages en avion. Malheureusement, d’autres facteurs pourraient venir entacher la période estivale.

En Belgique, les voyages non essentiels depuis l’extérieur de l’Union européenne ne sont plus interdits depuis le 23 mai, suite à la décision du Comité de concertation du 20 mai. Et bien que beaucoup ignoraient que cette interdiction était encore en vigueur, plusieurs mesures anti-covid ont également été allégées depuis cette date. Mais d’autres problèmes menacent malgré tout les voyageurs.

Annulation de vols, augmentation des tarifs aériens, hausse des prix des hôtels et des loisirs, pénurie de voitures de location et prix record de l’essence menacent en effet les escapades des vacanciers. Voyager cet été en avion – ou non – vous coûtera forcément plus cher.

Pénurie de personnels

Après deux ans de covid et avoir licencié bon nombre d’employés, en raison du fait qu’elles effectuaient moins de vols, les compagnies aériennes cherchent à tout prix à embaucher du personnel de bord. Malheureusement, elles le font presque toutes en même temps, ce qui complique la tâche. Certaines se retrouvent ainsi avec un nombre de membres d’équipage insuffisant pour assurer tous leurs vols et sont donc dans l’obligation d’en annuler ou d’en supprimer.

Un problème qui pourrait persister jusqu’à cet été, voire plus tard encore, car si les hôtes et hôtesses de l’air manquent à l’appel, c’est également le cas pour les pilotes. Durant le covid, plusieurs compagnies ont en effet proposé à leurs pilotes de prendre leur retraite anticipée, rapporte CNN, afin de réduire leur personnel et économiser de l’argent. Or, combler ces pertes ne se peut se faire en un claquement de doigts. La formation de pilote prend en effet plusieurs années.

À ces contraintes s’ajoutent évidemment les problèmes de météo et de contrôle de trafic aérien ou tout simplement d’employés malades.  

L’inflation, encore et toujours

Outre le fait que trouver un vol sera plus difficile cet été, voyager en avion sera certainement plus cher que les années précédentes. La pénurie de personnel y sera pour quelque chose, tout simplement en raison d’une demande élevée et d’une offre (plus) limitée. Mais la principale raison à des vacances plus chères durant la période estivale sera évidemment l’inflation mondiale.

Depuis des mois, les prix ne cessent de grimper. Et la guerre en Ukraine n’a fait que précipiter ce constat. Le secteur de l’énergie est sous pression, les prix du pétrole atteignent des sommets. Les compagnies aériennes sont bien obligées de répercuter cette hausse sur les consommateurs.

Et voyager en voiture ne sera pas une solution beaucoup plus avantageuse, car en raison d’une pénurie de véhicules disponible, les prix de location ont également explosé. Rien qu’entre 2019 et 2021, les prix ont grimpé de 43%, selon l’UFC-Que Choisir. À cela s’ajoute le prix astronomique de l’essence ou du diesel.

Enfin, les hôtels et autres hébergements sont également touchés par l’inflation, de même que les services en général. Se rendre au restaurant pourrait dans certains cas être un luxe.

Selon les experts, la pression sur le prix ne devrait pas s’atténuer avant l’automne, principalement en raison de la chute normale de la demande, une fois la saison estivale passée.

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