Pas de pension légale et travailler au-delà de 67 ans : voici ce que les jeunes anticipent pour leur avenir

Dire que les jeunes sont inquiets pour leur avenir est un euphémisme. La fameuse génération Z semble déjà se faire à l’idée qu’elle devra travailler plus longtemps que l’âge légal actuel. Et qu’il faudra faire des concessions au niveau des indemnités.

Pourquoi est-ce important ?

Il est évident que les jeunes sont de plus en plus préoccupés par leur sécurité financière à long terme. La "faute" notamment à l'espérance de vie qui s'allonge toujours plus, ce qui pose de plus en plus de problèmes pour assurer le financement de ces pensions.

Dans l’actu : une étude de la FEB (Fédération des entreprises de Belgique) sur les perspectives des jeunes face à l’avenir. Ce n’est pas l’optimisme qui règne.

Des pensions non garanties

  • 7 jeunes interrogés sur 10 pensent qu’ils devront travailler au-delà de l’âge actuel de la pension (67 ans).
    • En cause, notamment : l’espérance de vie toujours plus grande de la population.
    • Cela a évidemment un impact sur le parcours professionnel. Alors qu’en 2022, 1 jeune sur 4 trouvait logique de devoir travailler plus longtemps, ils sont aujourd’hui 32% à le penser.
  • 48% pensent en outre que les pensions légales garanties par l’État ne seront plus financées lorsque leur retraite arrivera.
  • Conséquence : 46% des interrogés déclarent qu’ils épargnent actuellement pour leur pension ou qu’ils envisagent de le faire.

À noter : une petite divergence entre jeunes et employeurs sur la responsabilité de garantir la pension. Si 58% des jeunes considèrent qu’il appartient aux pouvoirs publics de garantir une pension, les employeurs sont 79% à le penser.

« Les chiffres présentés ici nous montrent que les jeunes s’inquiètent pour l’avenir et pour leur future pension. Il est surtout intéressant de voir qu’ils en ont conscience et qu’ils se préparent, notamment en épargnant pour leur retraite et en s’intéressant aux spécificités du marché du travail. »

Pieter Timmermans, CEO de la FEB

Allocations de chômage limitées

Concernant le chômage, les jeunes s’accordent avec les employeurs : les allocations doivent être limitées à deux années. 

  • 3 jeunes sur 5 estiment que les chômeurs devraient percevoir des allocations pendant maximum deux ans.
  • 4 employeurs sur 5 partagent cet avis. 
  • Une tendance que la FEB encourage également : la fédération patronale « a toujours soutenu la limitation des allocations de chômage dans le temps afin de garantir aux jeunes générations un système qui soit non seulement viable financièrement, mais aussi équitable », déclare Pieter Timmermans.
Source : YTIA REPORT 2023

Conditions de travail

Les jeunes et les employeurs n’ont par contre pas la même vision des conditions de salaire et de travail.

  • 44% des jeunes ont le sentiment de ne pas être suffisamment préparés au marché du travail pendant leur formation. Contre 82% des employeurs, qui ont donc une piètre opinion des jeunes lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail.
    • L’apprentissage sur le tas représente cette année 42% de la formation des jeunes.
    • Contre 39% pour les formations en présentiel sur le lieu de travail.
    • Et 36% pour les formations en ligne.
  • Les employeurs (68%) estiment que les jeunes attendent une rémunération basée sur les résultats, alors que ce n’est le cas que de 27% d’entre eux. Au contraire, les jeunes envisagent plutôt une évolution automatique avec l’ancienneté (48% des interrogés).
  • À noter : pour 65% les jeunes, « l’esprit d’entreprise » est une compétence essentielle sur le lieu de travail. On monte à 78% pour les employeurs, sans surprise.
Source : YTIA REPORT 2023
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