En grande forme, Musk songe à fusionner deux de « ses » inventions : « La solution Luke Skywalker arrive »

Mardi, Neuralink a ouvert son processus de recrutement de cobayes humains pour ses implants cérébraux. Elon Musk, son cofondateur et patron, déborde d’enthousiasme. Pour lui, ce dispositif si controversé peut carrément protéger l’humanité des dangers de l’intelligence artificielle.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis l'impressionnante réussite du lancement public de ChatGPT, les mises en garde face aux potentiels dangers de l'intelligence artificielle pleuvent. Et l'un des nuages les plus chargés se nomme Elon Musk, lequel n'est pourtant pas le dernier à investir dans l'IA. Malgré les innombrables polémiques dont il fait l'objet, il assure chercher à protéger notre civilisation.

Dans l’actu : Musk gaga de Neuralink.

  • Suite au lancement de la phase de recrutement de testeurs humains pour le premier essai clinique de Neuralink, Elon Musk y est allé de quelques tirades pleines d’optimisme autour de ses joujoux.

Les détails : qu’a-t-il dit ?

  • Sur X, Musk a rapidement partagé la publication de Neuralink sur le sujet. Non sans louer les mérites de son entreprise.
  • « In fine, ça a le potentiel de restaurer tout le mouvement du corps », a-t-il écrit d’emblée.
  • « À long terme, Neuralink espère jouer un rôle dans la réduction des risques civilisationnels liés à l’IA en améliorant la bande passante humain-IA (et interhumaine) de plusieurs ordres de grandeur », a-t-il ajouté, invitant ses suiveurs à imaginer ce que cela aurait donné si Stephen Hawking avait pu profiter d’une telle technologie.
  • Pour ceux qui ne voyaient pas encore où il voulait en venir, Musk a joint l’image à la parole : « Lorsqu’un Neuralink est combiné avec les membres du robot Optimus, la solution Luke Skywalker peut devenir réelle ». Vidéo du bras robotique du personnage de Star Wars à l’appui.

C’est déjà la deuxième fois qu’il évoque cette possibilité

Les explications : Neuralink + Optimus.

  • D’une part, il y a Neuralink. Comme nous vous l’expliquions en détail hier, la société vise dans un premier temps à permettre à des personnes souffrant de tétraplégie ou de déficience visuelle d’utiliser une souris et un clavier d’ordinateur par la pensée. Via des implants cérébraux, donc. Ce qui démultiplierait leurs possibilités de communiquer.
  • D’autre part, il y a Optimus. Un robot humanoïde développé par la plus connue des entreprises de Musk, Tesla. Censé assister l’homme et effectuer des tâches répétitives, il a été promis à un prix de moins de 20.000 dollars. Pour des livraisons prévues d’ici 2 à 4 ans.
  • Ce n’est pas la première fois que Musk fait part de ses intentions d’un jour combiner les avancées de Neuralink et d’Optimus. Il y a deux mois à peine, lors de la présentation des performances de Tesla pour le deuxième trimestre, il avait déjà évoqué cette idée.
    • « En combinant un implant Neuralink et un bras ou une jambe robotisé(e) pour une personne amputée, nous pensons pouvoir créer un cyber-corps aux capacités incroyables », avait-il déclaré, cité par Tesmanian.
    • Un bras robotique pourrait, sur le long terme, être potentiellement de meilleure qualité qu’un biologique, avait-il ajouté.

Pour l’instant, il est difficile de dire si Musk nage en plein fantasme ou si ses ambitions sont réalisables. Certains experts estiment qu’il va se planter complètement, d’autres qu’il pourrait vraiment révolutionner les domaines auxquels il touche, tant pour Neuralink que pour Optimus. Une seule chose est sûre : la route est longue et semée d’embûches. Techniques, bien sûr, mais aussi éthiques.

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