Macron annonce que les forces françaises ont tué le chef de l’Etat Islamique au Grand Sahara

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que les forces françaises avaient tué Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, le chef de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS). Un événement qualifié de « nouveau succès majeur » par le président français.

Sans donner davantage de détails, Emmanuel Macron a déclaré que Adnan Abou Walid Al-Sahraoui avait été « neutralisé par les forces françaises. « Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel », a-t-il ajouté.

Un groupe terroriste fondé il y a six ans

En janvier 2020, l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) avait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel, lors du sommet de Pau. Depuis plusieurs années, ce groupe terroriste multiplie les attaques au niveau de la zone des trois frontières, entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

L’une des plus meurtrières s’est produite durant une semaine dans la région frontalière entre le Niger et le Mali en mars dernier. Plus de 200 civils et 33 militaires ont perdu la vie suite à une série d’attaques organisées par des dizaines de terroristes dans différents villages.

La France se souvient également avec émoi de l’attaque de Kouré, survenue le 9 août 2020. Perpétrée dans le sud-ouest du Niger, elle a provoqué la mort de six humanitaires français et de deux guides nigériens.

Cette dernière avait été ordonnée personnellement par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui. L’homme avait annoncé son allégeance à l’Etat islamique en mai 2015, débouchant sur la création de l’EIGS. Avant ça, il avait été membre du Front Polisario, puis de Al-Qaïda au Maghreb Islamique.

Tué par la force Barkhane

Sur Twitter, la ministre française des Armées Florence Parly a précisé que le chef de l’EIGS « est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane ». Cette opération voit les troupes françaises s’engager au Sahel et au Sahara contre le terrorisme depuis le 1er août depuis 2014. Elle avait été précédée pendant un an et demi par l’opération Serval, davantage axée sur la guerre du Mali.

En juin dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la fin prochaine de l’opération, en vue de se recentrer sur les opérations de contre-terrorisme et l’accompagnement au combat des armées locales, autour d’une alliance internationale associant des Européens.

« La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Sahel dans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tous ses blessés. Leur sacrifice n’est pas vain. Avec nos partenaires africains, européens et américains, nous poursuivrons ce combat », a ajouté Emmanuel Macron dans un autre tweet.

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