L’UE hausse enfin le ton contre la Chine

Lundi, l’Union européenne a rappelé à la Chine sa promesse d’ouvrir son économie aux entreprises européennes et l’a prévenue de ‘conséquences très négatives’ si elle met en œuvre sa loi controversée sur la sécurité à Hong Kong.

Lundi, la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Président du Conseil européen Charles Michel se sont entretenus en vidéoconférence avec le Premier ministre chinois Li Keqiang et le président Xi Jinping. Ils ont accusé Pékin de propager de la désinformation quant à la pandémie de coronavirus, un reproche qui a été maintes fois répété ces dernières semaines.

‘La relation entre l’UE et la Chine est à la fois l’une des plus importantes sur le plan stratégique et l’une des plus difficiles que nous ayons’, a avoué la Présidente de la Commission lors d’une conférence de presse suivant la vidéoconférence.

Le Président du Conseil européen Charles Michel a pour sa part souligné que la Chine n’accueillait pas les entreprises européennes comme l’Europe le fait pour les sociétés chinoises. Il est temps de rendre la pareille et de tenir ses promesses.

‘Des progrès tangibles’

Car Pékin n’a toujours pas donné suite à l’accord de 2019 pour permettre un meilleur accès des entreprises européennes en Chine, a rappelé Ursula von der Leyen, qualifiant l’empire du Milieu à la fois de partenaire et de rival pour l’UE. Les fonctionnaires européens veulent maintenant voir des progrès concrets dans des domaines tels que l’automobile, les biotechnologies et la micro-électronique, et que Pékin limite les subventions aux entreprises publiques.

Interrogé sur les suites de l’accord de 2019, le chef du bureau européen du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Lutong, a répondu mardi que ‘des progrès tangibles avaient été réalisés dans des domaines tels que le financement vert et les marchés publics’, et qu’il fallait faire preuve de ‘patience’. Sauf que l’UE pourrait bien en être à court, elle qui attend un accord sur les investissements en cours de négociation depuis… 2014.

Loi sur la sécurité à Hong Kong

Charles Michel et Ursula von der Leyen ont également évoqué la nouvelle loi sur la sécurité nationale de la Chine, qui menace sérieusement le statut d’Hong Kong et son rôle en tant que centre financier mondial.

‘Nous avons également fait savoir que la Chine risque d’avoir des conséquences très négatives si elle continue à imposer cette loi’, a menacé Ursula von der Leyen, sans donner de détails. ‘L’Union européenne est en contact avec nos partenaires du G7 sur ce sujet et nous avons fait connaître très clairement notre position aux dirigeants chinois aujourd’hui et les avons invités à reconsidérer leur position.’

Des menaces que la Chine n’a pas du tout appréciées. ‘La législation sur la sécurité à Hong Kong est une affaire intérieure de la Chine’, a martelé le ministre chinois des Affaires étrangères Wang, ajoutant qu’il s’opposait à ‘toute ingérence étrangère’. Comme le stipule bien cette nouvelle loi controversée…

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