Lien causal entre le vaccin AstraZeneca et les caillots sanguins: l’EMA va annoncer de nouvelles règles plus restrictives

‘Il devient de plus en plus difficile de dire qu’il n’y a pas de relation de cause à effet entre le vaccin AstraZeneca et les caillots sanguins rares, en combinaison avec un nombre réduit de plaquettes’, a déclaré Marco Cavaleri, responsable de la stratégie de vaccination à l’Agence européenne des médicaments (EMA) dans le journal italien Il Messagero.

Cavaleri parle de phénomènes rares de coagulation sanguine, tels que la thrombose veineuse des sinus cérébraux (CVST). Cette complication est arrivée chez plusieurs jeunes ayant reçu le vaccin AstraZeneca. ‘Dans la période à venir, nous dirons que la connexion existe, mais nous n’avons pas encore compris pourquoi. ’ Le spécialiste des vaccins a déclaré que des recherches supplémentaires étaient nécessaires.

Stopper le vaccin n’est pas une option

Ce mercredi, l’EMA publiera une mise à jour de ses conseils sur le vaccin AstraZeneca. Il est possible que l’agence des médicaments copie les mesures déjà prises par certains pays européens. À savoir : limiter l’inoculation du vaccin aux personnes de plus de 55 ou 60 ans. La conférence de presse aura lieu à 16 heures ce mercredi.

Jusqu’à présent, la Belgique n’a imposé aucune restriction sur les vaccinations avec le vaccin AstraZeneca. Toute personne de plus de 18 ans peut le recevoir. Ce mercredi, les ministres de la Santé se réunissent pour discuter de la stratégie autour du vaccin AstraZeneca, selon Het Nieuwsblad.

Dans tous les cas, arrêter de distribuer ce vaccin n’est pas une option. Une éventuelle restriction d’âge sera discutée.

Les avantages l’emportent

Les experts britanniques de la sécurité des médicaments affirment également qu’il pourrait y avoir un lien de causalité entre la vaccination AstraZeneca et les rares phénomènes de coagulation sanguine, selon The Guardian.

Les experts britanniques ajoutent toutefois que les bénéfices de la vaccination restent très grands et que ces effets secondaires restent très rares. Les avantages sont donc toujours supérieurs aux risques, selon le Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson a exhorté le public à accepter ce vaccin s’il lui était proposé.

Des doses mal administrées ?

Pour une équipe de chercheurs français, ce lien entre le vaccin et les cas de thrombose est peut-être lié à une mauvaise inoculation. En administrant le vaccin dans un muscle, l’aiguille peut atteindre une veine. Ces cas de thrombose pourraient survenir après des injections intraveineuses accidentelles, ce qui engendre une réaction immunitaire discordante avec activation des plaquettes conduisant à des cas de thrombose. Il existe une technique – apparemment douloureuse – pour vérifier qu’une veine n’a pas été touchée, en constatant ou non un retour sanguin.

Cette observation doit encore être confirmée mais n’expliquerait pas pourquoi le vaccin de Pfizer ne mènerait lui à aucun cas de thrombose.

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