Les tours Trump en guise de diplomatie : La Syrie et le Vietnam déploient l’immobilier pour des gains géopolitiques


Principaux renseignements

  • Après des années de conflit, la Syrie cherche à obtenir un allègement des sanctions contre la Trump Tower et des investissements internationaux
  • Le Viêt Nam approuve un projet Trump de 1,5 milliard de dollars comprenant un golf et des résidences à Hưng Yên.
  • Les projets immobiliers utilisent le nom de Trump pour promouvoir l’influence géopolitique et la coopération économique.

L’Organisation Trump étend son influence internationale à travers deux projets immobiliers en Syrie et au Vietnam. Ces initiatives mêlent intérêts commerciaux et stratégie géopolitique. Elles montrent une volonté d’utiliser l’immobilier de luxe comme levier mondial.

Trump Tower Damas : l’immobilier comme signal diplomatique

Un gratte-ciel de 45 étages est prévu à Damas : la « Trump Tower Damascus ». Le projet est dirigé par le groupe émirati Tiger et coûterait entre 100 et 200 millions de dollars. Cette tour ne vise pas seulement l’impact visuel, elle symbolise l’ouverture de la Syrie à la paix et à la reconstruction. L’idée vient du député américain Joe Wilson. L’écrivain syrien Radwan Ziadeh, proche du président Ahmed al-Sharaa, a lancé l’initiative. L’objectif était de séduire Trump par un projet qui reflète son goût pour le prestige et l’ambiguïté entre affaires et politique.

La stratégie a fonctionné. Sous médiation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, la Syrie a proposé pétrole, investissements et garanties pour Israël. Trump a levé toutes les sanctions américaines et salué la fermeté du président al-Sharaa après leur rencontre à Washington. Les permis de construire ne sont pas encore déposés, mais les autorités syriennes espèrent attirer des investisseurs étrangers. Dans un pays où 90 pour cent de la population vit dans la pauvreté, ce projet incarne l’espoir d’une reprise.

Vietnam : un accord d’un milliard de dollars sur un marché émergent en pleine croissance

En Asie du Sud-Est, l’Organisation Trump s’implante aussi au Vietnam. Elle a obtenu l’accord pour un vaste complexe immobilier dans la province de Hưng Yên, avec un investissement de 1,5 milliard de dollars. Le projet inclut un golf, des hôtels, des logements de luxe et des zones de loisirs. Le projet doit être terminé début 2027, avant le sommet de l’APEC organisé cette année-là au Vietnam. Eric Trump, fils de l’ex-président, rencontre en personne les autorités vietnamiennes. Le 22 mai, il discute à Hô Chi Minh-Ville d’un nouveau projet : une Trump Tower à Thủ Thiêm. Les autorités vietnamiennes soutiennent la coopération et souhaitent créer un climat favorable aux investisseurs étrangers. Le projet prévoit 30.000 habitants sur 990 hectares et promet des bénéfices économiques importants.

L’immobilier comme outil géopolitique

Ces projets confirment une stratégie : utiliser l’immobilier pour gagner de l’influence et renforcer les relations internationales. À Damas, la Trump Tower incarne réconciliation et reconstruction, tandis qu’au Vietnam, elle montre la confiance dans un marché dynamique. Ces initiatives illustrent l’intersection entre immobilier, diplomatie et réseaux personnels. Le nom « Trump » continue de porter du poids, pas seulement sur les façades, mais aussi comme message politique mondial.

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