Principaux renseignements
- La capacité de raffinage limitée de la Russie a entraîné une augmentation des marges mondiales, dont ont profité les compagnies pétrolières occidentales.
- Cette capacité limitée est notamment due aux attaques directes contre les raffineries russes et aux sanctions occidentales contre la Russie.
L’escalade du conflit économique avec la Russie permet aux grandes compagnies pétrolières occidentales d’enregistrer des gains financiers considérables. Elles profitent à la fois des attaques directes contre les raffineries et les terminaux d’exportation russes et des sanctions économiques plus larges imposées par les gouvernements occidentaux.
Raffineries russes
La perturbation des capacités de raffinage en Russie a considérablement réduit les exportations de carburants raffinés, tels que le diesel et le mazout. Cette baisse de l’offre a entraîné une augmentation des marges bénéficiaires mondiales des raffineries, dont les géants de l’énergie tels que Shell, ExxonMobil, Chevron et TotalEnergies ont directement profité.
Ces entreprises ont collectivement enregistré une augmentation de 61 pour cent de leurs bénéfices de raffinage au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, ce qui a largement contribué à une croissance totale des bénéfices de 20 pour cent. ExxonMobil, en particulier, a vu les bénéfices de sa division produits énergétiques augmenter de plus de 30 pour cent pour atteindre 1,8 milliard de dollars (environ 1,6 milliard d’euros).
Sanctions contre la Russie
Le récent renforcement des mesures occidentales contre la Russie pourrait encore augmenter les marges de raffinage. L’interdiction prochaine par l’Union européenne des importations de carburants dérivés du pétrole brut russe, qui entrera en vigueur en 2026, stimulera la demande de pétrole brut et de produits raffinés non russes. Cela profitera également aux grandes compagnies pétrolières occidentales.
En outre, les sanctions imposées par les États-Unis à Rosneft et Lukoil, les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, ont encore réduit l’offre de pétrole brut et de produits raffinés russes, ce qui a entraîné une hausse des prix et des marges de raffinage. Bien qu’une répétition du pic de prix qui a suivi immédiatement l’invasion de la Russie en 2022 semble improbable en raison de l’offre actuellement abondante et des mécanismes d’ajustement du marché, l’attention portée au secteur énergétique russe devrait rester favorable aux multinationales pétrolières occidentales grâce à leurs activités étendues dans les domaines de l’amont, du raffinage et du négoce. (uv)
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