Principaux renseignements
- Un petit nombre de cabinets d’affaires publiques et de cabinets d’avocats en Europe favorisent la pollution en faisant du lobbying pour les grandes compagnies pétrolières.
- Bien que les clients du secteur des combustibles fossiles ne représentent que 1 pour cent du chiffre d’affaires de l’industrie, ces cabinets continuent à travailler avec eux.
- Les entreprises de combustibles fossiles emploient diverses tactiques pour influencer les décideurs politiques européens, notamment des équipes de lobbying internes et la collaboration avec des associations industrielles bien informées.
Une nouvelle analyse révèle qu’un petit nombre de cabinets d’affaires publiques et de cabinets juridiques en Europe favorisent la pollution en exerçant un lobbying intensif pour les grandes compagnies pétrolières. C’est ce que rapporte The Guardian. Bien que les clients du secteur des combustibles fossiles ne représentent que 1 pour cent du chiffre d’affaires de l’industrie, ces cabinets continuent de travailler avec eux, ce qui témoigne de l’absence de pression de la part des régulateurs ou du public pour que la durabilité environnementale devienne une priorité.
Équipes de lobbying de l’industrie pétrolière
Les entreprises du secteur des combustibles fossiles emploient diverses tactiques pour influencer les décideurs politiques européens, notamment des équipes de lobbying internes et la collaboration avec des associations industrielles bien implantées. Même si les campagnes de dénonciation et de dénigrement peuvent avoir un impact limité en raison de l’infrastructure de lobbying existante de l’industrie, de tels efforts pourraient néanmoins rendre plus difficile l’obstruction de l’action climatique par les pollueurs.
Paiements aux services de lobbying
The Good Lobby, une organisation à but non lucratif, a mené une étude approfondie des cabinets de lobbying travaillant pour les compagnies pétrolières et gazières en utilisant les données du registre de transparence de l’UE. Elle a constaté que plusieurs acteurs majeurs de l’industrie sont au service d’au moins un client du secteur des combustibles fossiles. Alors que certaines entreprises se sont publiquement engagées dans des initiatives de développement durable, leurs actions contredisent souvent ces promesses.
- Par exemple, Burson Cohn & Wolfe a reçu près de 700 000 euros d’ExxonMobil en 2024 pour des services de lobbying liés à des questions environnementales, bien qu’il ait présenté sur son site web son rôle consistant à « aider les clients du secteur de l’énergie à naviguer dans la transition vers le progrès durable ».
- De même, FTI Consulting, qui a reçu des paiements de ConocoPhillips et ExxonMobil en 2023, déclare dans son rapport de durabilité qu’elle soutient une « économie durable ».
- Nove, un autre cabinet de lobbying, a reçu des sommes importantes d’ExxonMobil, d’Equinor et d’autres entreprises du secteur de l’énergie en 2024.
Une étude de cas sur le site web de Nove explique comment l’entreprise a aidé un client à empêcher l’interdiction des gaz fluorés nocifs pour le climat en plaidant avec succès pour des exemptions.
Faible impact sur la réduction de l’empreinte carbone
Certains des cabinets d’affaires publiques cités dans l’analyse ont contesté leur classification comme étant axés sur les combustibles fossiles, soulignant les engagements de leurs clients en faveur des énergies renouvelables et de la décarbonisation. Toutefois, les critiques font valoir que l’accent mis sur la réduction de l’empreinte carbone directe de ces entreprises n’est rien en comparaison de l’impact de leur travail qui permet la poursuite de l’utilisation des combustibles fossiles.
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