Il est très probable que l’OTAN relève la norme des dépenses de défense le mois prochain. Pour anticiper cette éventualité, le sommet gouvernemental se réunit dès mercredi. Il semble presque impossible pour la Belgique de trouver encore plus d’argent pour la défense, alors qu’elle vient tout juste de réussir à porter ses dépenses à 2 pour cent du PIB.
Principaux renseignements
- Une nouvelle norme OTAN plus élevée sera adoptée lors du sommet de l’OTAN qui se tiendra fin juin à La Haye.
- Chaque pays devra alors probablement consacrer 3 pour cent de son PIB aux dépenses de défense.
- Pour la Belgique, cela représente un nouvel effort financier important, après que la norme précédente de 2 pour cent a été respectée de justesse.
L’OTAN demande actuellement à ses États membres de consacrer au minimum 2 pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense. Cette norme a été fixée lors du sommet de 2014 au Pays de Galles. Jusqu’à récemment, la Belgique est toujours restée bien en deçà de cette norme, n’atteignant même que 1,3 pour cent l’année dernière. Après de nombreux efforts, il a été décidé d’atteindre enfin les 2 pour cent demandés cette année.
Sommet de l’OTAN
Fin juin, les pays de l’OTAN se réuniront à La Haye pour un nouveau sommet. Ils y discuteront notamment de l’augmentation de la fameuse norme de l’OTAN. Le secrétaire général Mark Rutte parle même de 5 pour cent, mais un compromis sera probablement trouvé autour de 3 pour cent.
Pour la Belgique, ce pour cent supplémentaire représente plus de 6 milliards d’euros de dépenses de défense supplémentaires par an. La manière d’y parvenir n’est pas très claire à l’heure actuelle. Trouver 3,9 milliards d’euros pour atteindre 2 pour cent cette année était déjà un exercice très difficile. Cet argent supplémentaire provient principalement de sources de revenus ponctuelles telles que Belfius et de l’argent provenant des avoirs russes gelés. Pour les années à venir, le gouvernement espère trouver des recettes plus structurelles.
Plan d’investissement
Avant que cette question ne soit réglée, il faudra peut-être chercher à nouveau de l’argent. Vilnius a déjà établi qu’en 2023, 2 pour cent ne suffiraient plus. La Belgique pourra donc tout au plus acheter un sursis à La Haye. Selon des initiés, elle peut le faire avec un bon plan d’investissement.
Le ministre de la Défense, Theo Francken (N-VA), devrait proposer ce plan dans les semaines à venir. Ce plan indiquera à quelles fins la défense utilisera les milliards supplémentaires libérés. Ces choix seront faits en consultation avec l’OTAN.
Consultation
Il n’en reste pas moins que la Belgique devra inévitablement atteindre la barre des trois pour cent plus tard. À cette fin, le sommet gouvernemental se réunit brièvement aujourd’hui, mais aucune décision n’est attendue dans l’immédiat. Celles-ci ne seront prises qu’après le sommet de l’OTAN. C’est ce que rapporte De Morgen.
La Belgique n’est d’ailleurs pas le seul pays à devoir chercher de l’argent supplémentaire. Actuellement, à peine cinq pays de l’OTAN consacrent plus de 3 pour cent de leur PIB à la défense. La Pologne est en tête de liste, avec pas moins de 4,12 pour cent. L’Estonie, les États-Unis, la Lettonie et la Grèce satisfont déjà à cette (probable) nouvelle exigence. La Lituanie suit de peu. Les autres États membres ont encore beaucoup de pain sur la planche.
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