Le gouvernement fédéral ne s’opposera pas à la nouvelle norme de 5 pour cent pour l’OTAN : une « pilule amère » pour le budget

Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a déclaré mardi au Parlement que lutter contre la nouvelle norme de l’OTAN n’avait aucun sens. Ce faisant, il a dit tout haut que le cabinet nucléaire avait déjà pris une décision vendredi : la Belgique augmentera ses dépenses de défense à 5 pour cent du produit intérieur brut (PIB) dans les années à venir.


Principaux renseignements

  • La Belgique acceptera la nouvelle norme de l’OTAN fin juin à La Haye. Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) l’a confirmé à la Chambre des représentants.
  • Il répondait ainsi aux déclarations des présidents de parti Sammy Mahdi (cd&v), Conner Rousseau (Vooruit) et Georges-Louis Bouchez (MR) qui ont critiqué la nouvelle norme de 5 pour cent.
  • La Belgique continue cependant de s’agiter diplomatiquement, espérant une certaine flexibilité.

Un important sommet de l’OTAN est prévu à La Haye à la fin du mois. Il y sera notamment question d’un nouveau Defense Investment Plegde (DIP), mieux connu sous le nom de norme de l’OTAN. Actuellement, les pays doivent consacrer 2 pour cent de leur PIB à la défense, mais ce chiffre sera porté à 5 pour cent. Ce pourcentage comprendra 3,5 pour cent pour les dépenses militaires pures, telles que les chars, les drones, les F-35, les armes, les balles, etc. Les 1,5 pour cent restants pourront provenir de postes plus généraux tels que les investissements dans les ports, les routes et la cybersécurité.

La Belgique accepte malgré les critiques

Ces derniers jours, plusieurs partis au pouvoir ont critiqué le chiffre de 5 pour cent. Ainsi, Sammy Mahdi, président de cd&v, Conner Rousseau, président de Vooruit, et Georges-Louis Bouchez, président du MR, ont qualifié ce chiffre de « ridicule ». C’est d’autant plus frappant que vendredi, le noyau gouvernemental a décidé de ne pas s’opposer à la nouvelle norme de l’OTAN.

« Investir davantage est notre devoir et nous n’avons pas d’autre choix. Lutter contre la nouvelle norme n’a plus de sens », a déclaré De Wever dans l’hémicycle à ce sujet. « Pensez-vous que l’ensemble de l’OTAN va dire : ‘Oh là là, la Belgique ne participe pas, la fête est finie’. Ce n’est pas comme ça que ça marche, mais ce sera évidemment une pilule amère à avaler en termes budgétaires ».

La flexibilité

Toutefois, De Wever fait savoir que la Belgique s’efforcera d’obtenir un maximum de flexibilité pour atteindre cette norme. Il s’agit principalement d’une échéance aussi longue que possible. Il semble que ce soit actuellement 2032, mais la Belgique espère 2035. En outre, le Premier ministre espère qu’un grand nombre de dépenses déjà planifiées seront inférieures à ce 1,5 pour cent. Le Premier ministre De Wever, le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) et le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) sont donc confrontés à des semaines de négociations diplomatiques difficiles.

Selon De Wever, les déclarations de Rousseau, Mahdi et Bouchez ne sont pas propices à cette diplomatie de haut niveau. « Tout le bruit produit depuis ce pays fausse l’approche du gouvernement et augmente les chances que nous obtenions beaucoup moins de résultats », a-t-il déclaré sévèrement à la Chambre.

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