L’application Coronalert disponible dès ce mercredi: comment ça marche ?

L’appli belge de tracing est disponible ce mercredi pour tous les citoyens belges. Son principe: enregistrer vos contacts anonymement sur votre téléphone pour être prévenu si une personne que vous avez vue est positive au coronavirus ou pour prévenir vos contacts si vous êtes vous-même malade.

De nombreux pays européens ont lancé leur propre application de tracing ces derniers mois. Au tour de la Belgique à présent. Après de longues discussions sur son fonctionnement et des tests, elle sera finalement disponible ce mercredi 30 septembre.

Son fonctionnement est simple. Lorsque vous restez plus de 15 minutes à moins de 1,5 mètre d’une personne qui possède aussi l’application, les Bluetooth des deux téléphones se connectent et transfèrent un numéro d’identification totalement anonymisé. Si dans les jours suivants, la personne est testée positive, vous recevrez une alerte. Sinon, le numéro s’effacera au bout de 14 jours.

L’application est complémentaire au tracing par téléphone. Les deux systèmes fonctionneront en même temps. Si vous n’avez pas l’appli, vous pourrez donc toujours être contacté par les call-centers pour vous annoncer que vous avez eu un contact à risque.

Coronalert n’est donc absolument pas obligatoire. Le gouverneur du Hainaut, qui a déjà affirmé qu’il la rendrait obligatoire sur son territoire, n’a en réalité pas le droit de le faire.

Une technique totalement anonyme

Utiliser le Bluetooth pour connecter les téléphones permet de rendre l’opération totalement anonyme. L’application ne va d’abord collecter aucune information sur vous. Elle n’a pas besoin de votre nom, de votre numéro de registre national ou d’aucune autre information personnelle. Elle ne va pas non plus utiliser votre localisation.

Lorsque deux appareils se reconnaissent, un code anonyme — un crypto-identifiant — est envoyé, explique le journal Le Soir. Ce code est généré aléatoirement plusieurs fois par jour. En Belgique, l’application fonctionne avec un système décentralisé, les codes sont donc cryptés sur votre téléphone et non sur un serveur de l’État, comme en France.

Si vous êtes positif, vous devrez encoder votre numéro de test. Sciensano pourra alors envoyer la notification à tous les crypto-identifiants. Vos contacts recevront un message pour leur dire qu’ils ont eu un contact à risque, mais ne sauront pas quand ce contact a eu lieu ni qui est la personne positive.

Le seul risque d’identification se trouve chez Sciensano. En effet, l’institut scientifique peut relier le code de votre test à votre identité et donc savoir combien de personnes vous avez vues au cours des deux dernières semaines. Toutefois, il n’est normalement autorisé qu’à faire des statistiques anonymisées sur l’application.

Télécharger l’application, ça implique quoi?

Une fois que vous avez téléchargé l’application, dans le magasin d’application de votre téléphone, vous n’avez plus à y faire attention. Les contacts seront automatiquement enregistrés quand vous resterez à moins de 1m50 d’une personne pendant plus de 15 minutes.

Vous pourrez recevoir une notification si vous rencontrez une personne malade. Ce message ne vous obligera à rien, il vous informera simplement que vous avez peut-être été contaminé. C’est donc à vous de décider si vous vous mettez en quarantaine, ce qui est fortement recommandé, en attendant que de possibles symptômes apparaissent et que vous alliez vous faire tester.

Si vous êtes testé positif, vous n’êtes pas non plus obligé d’utiliser l’application. Coronalert perdrait toute son efficacité, ce qui n’est pas le but du jeu. Mais vos contacts proches vous seront alors demandés par le call center et le tracing sera quand même effectué.

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