La Turquie échappe de justesse à la liste noire des paradis fiscaux, pour le moment…

L’Union européenne a mis à jour sa liste noire des paradis fiscaux. 4 pays ont été ajoutés. La Turquie obtient un délai supplémentaire.

La Turquie s’était engagé à partager les données fiscales de ces citoyens à l’Union Européenne pour décembre 2019. Mais elle refuse toujours de le faire avec l’Allemagne, la France, l’Autriche, les Pays-Bas, la Bulgarie, la Roumanie, la Belgique et avec Chypre qu’elle ne reconnait pas comme un pays. Ce refus est une bonne raison pour l’Union européenne de blacklister la Turquie.

Mais à la place, les ministres européens de Finances ont décidé de lui laisser encore un délai d’un an. La raison: la Turquie aurait entrepris des modifications législatives permettant le partage des données fiscales. Y aurait-il encore un espoir dans ce dossier?

C’est surtout que l’Europe préfère éviter de se mettre la Turquie à dos. Le pays joue un important rôle dans la régulation des migrations venant d’Afrique et du Moyen-Orient. Les relations sont déjà très tendues depuis le coup d’État turc en 2016 et plus récemment le forage illégal dans les eaux chypriotes.

4 nouveaux pays sur liste noire

De leur côté, le Panama, les Seychelles, les îles Caïmans et les Palaos n’ont pas bénéficié de délais supplémentaires. Ils ont été ajoutés à la liste noire des paradis fiscaux débutée en 2012 et qui comprend maintenant 12 états.

Le Panama faisait déjà partie de la liste noire internationale de Financial Action Task Force pour blanchiment d’argent. Elle fait maintenant partie de celle de l’Union Européenne pour ne pas avoir partagé les données fiscales. La République des Palaos a été blacklistée pour la même raison.

Les Seychelles sont, quant à elles, accusées de disposer d’un ‘régime fiscal préférentiel préjudiciable’. Enfin, en ce qui concerne les îles Caïmans, l’Union européenne considère que les fonds d’investissement dans la région ne sont pas représentatifs de leur véritable activité économique. Elle soupçonne la création d’investissements dans l’unique but de réduire les taxes dans un autre pays.

Etre sur liste noire est loin d’être réjouissant pour ces pays. Leur réputation est mise à mal. Les transactions financières sont minutieusement examinées. Et les risques de perdre les fonds européens sont importants.

Lire aussi:

Plus