La Grèce veut devenir un paradis fiscal pour les super riches

Le gouvernement grec a dévoilé vendredi ses mesures pour attirer les super riches sur son territoire.

C’est une mesure-choc du gouvernement du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis qui a été approuvée vendredi par le parlement. Son objectif: attirer les grosses fortunes via une réduction de l’impôt.

Toute personne qui se domicilie en Grèce et y séjourne au moins 183 jours par an paiera un maximum de 100.000 euros d’impôts sur son revenu global. La mesure concerne principalement les ‘non-dom’, c’est-à-dire les personnes qui ont établi leur résidence principale en dehors du territoire grec.

Le statut dit de ‘non-dom’ vise à empêcher les riches d’être imposés sur leurs revenus provenant d’activités offshore et/ou du capital.

Plusieurs obligations

Outre les 183 jours de présence obligatoire sur le territoire, le statut de ‘non-dom’ implique d’autres obligations:

  • Le statut couvre une période de maximum 15 ans ;
  • Les candidats doivent également injecter un minimum de 500.000 euros dans l’économie grecque dans un délai de trois ans ;
  • Cela peut prendre la forme d’un achat d’actions grecques, d’obligations d’État ou de biens immobiliers ;
  • Qui investit 1,5 million d’euros a droit à une réduction de moitié de l’impôt et ne paie que 50.000 euros d’impôts par an ;
  • Quiconque se lance dans une telle aventure est protégé par une clause qui stipule que les gouvernements futurs ne peuvent pas renverser la règle.

Une mesure calquée sur l’Italie

Ces mesures sont très similaires à une initiative italienne récente qui favorise les riches retraités étrangers à condition qu’ils s’installent dans des villages du sud de l’Italie, où vivent moins de 20.000 personnes. Ces expatriés doivent encore payer un impôt maximum de 7% sur leurs revenus ou leur pension à l’étranger. La loi n’est valide que pour 5 ans et comporte un certain nombre d’exceptions.

Un visa doré

La Grèce a également été très active ces dernières années dans le domaine des visas dit ‘dorés’. Ceux-ci offrent aux résidents des pays en dehors de l’Union européenne un permis de séjour grec. Ces immigrants reçoivent un visa renouvelable de cinq ans contre l’achat d’une propriété d’au moins 250.000 euros. Le Portugal, l’Espagne et Malte ont mis en place des systèmes similaires.

Le système offre aux étrangers un accès facile à l’Union européenne. Dix mille étrangers, dont près de quatre mille Chinois, ont profité de cette occasion. Ce groupe a dépensé près de 1,5 milliard d’euros en biens immobiliers grecs au cours des cinq dernières années. La capitale Athènes et les îles de Corfou et Santorin sont particulièrement prisées.

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