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La France et l’Irlande sont les deux pays européens qui risquent le plus de subir des coupures d’électricité cet hiver

La France et l’Irlande sont les deux pays européens qui risquent le plus de subir des coupures d’électricité cet hiver
La Tour Eiffel. (Mehdi Taamallah/NurPhoto via Getty Images)

Selon les premières prévisions de l’Entsoe, le Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité, c’est en France et en Irlande que le risque de coupure d’électricité est le plus élevé pour cet hiver.

Pourquoi est-ce important ?

En raison de la guerre en Ukraine, un hiver rigoureux pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe. C'est pourquoi la Commission européenne a déjà pris plusieurs mesures pour réduire notre consommation de gaz et d'électricité.
  • L’essentiel : on craint une coupure d’électricité dans certains pays européens si l’hiver est rude. Cette situation a incité la Commission à demander aux États membres de remplir leurs réserves de gaz à au moins 80% de leur capacité. En outre, il a été décidé de réduire la consommation globale d’électricité de 10% (objectif volontaire) et la consommation aux heures de pointe de 5% (objectif contraignant) entre le 1er décembre 2022 et le 31 mars 2023. Tout cela devrait contribuer à sécuriser les approvisionnements. Enfin, les États membres se sont également engagés à consommer 15% de gaz en moins (objectif volontaire).

  • L’actualité : selon les prévisions préliminaires de l’Entsoe, le risque de coupure d’électricité n’est nulle part aussi élevé en Europe qu’en France et en Irlande. « C’est en janvier et février que le réseau européen sera le plus sollicité », précise l’organisme. En revanche, un hiver sec serait une mauvaise nouvelle pour la Norvège et la Suède, leur approvisionnement reposant en grande partie sur l’hydroélectricité.

« La situation de cet hiver est critique »

« La situation cet hiver est critique, mais gérable avec des mesures opérationnelles », estime l’Entsoe. « Dans certains pays, les risques seront constants tout au long de l’hiver, dans d’autres, ils seront plus concentrés sur certaines semaines. »

L’Entsoe note que les limites imposées à la consommation d’énergie peuvent soulager la pression. « Si nous parvenons à consommer 10% d’électricité en moins, la dépendance au gaz pour la production d’électricité diminue de 30%. Une réduction de 5% de la consommation aux heures de pointe pourrait réduire la plupart des risques en Europe continentale », analyse l’organisme.

La fragilité du parc nucléaire français

L’Entsoe met également en garde contre certains autres défis auxquels nous pourrions être confrontés cet hiver :

  • Par exemple, il se peut que l’énergie nucléaire soit moins disponible que prévu. Cela pourrait avoir des conséquences importantes, notamment en France. Pensez, par exemple, aux grèves dans le secteur nucléaire français et aux travaux de maintenance. Dans l’Hexagone, la baisse de la production d’énergie nucléaire (-5 gigawattheures) pourrait faire augmenter de 10% la consommation de gaz pour la production d’électricité.
  • En outre, passer du gaz à l’électricité pour nous chauffer pourrait mettre à mal le système électrique et créer indirectement une demande supplémentaire de gaz pour l’approvisionnement en électricité.

(OD)

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