La fin des critiques environnementales contre les NFT

Dans quelques heures, l’une des plus vives critiques ciblant les NFT deviendra obsolète. Comment ? Grâce à The Merge évidemment, l’inédite mise à jour logicielle qui marque la fin du minage sur Ethereum.

99,95% de consommation d’énergie en moins. La périlleuse mise à jour The Merge d’Ethereum ne verdit pas seulement la blockchain mais rend plus écoresponsable l’écosystème qui en dépend. À l’instar des tokens non fongibles (NFT) dont Ethereum constitue le plus large réseau, épingle Decrypt.

« The Merge élimine structurellement les besoins énergétiques et l’empreinte carbone d’Ethereum », a confié au média spécialisé Johnna Powell, qui codirige les projets NFT au sein de l’entreprise de software ConsenSys. « L’évolution de l’approche du réseau en matière de consensus garantit qu’Ethereum peut soutenir durablement la prochaine génération de créateurs et de développeurs Web3. »

Jusqu’à présent, la production de blocs sur Ethereum reposait sur le modèle du minage par preuve de travail (proof-of-work, PoW) similaire à celui de Bitcoin : de puissants ordinateurs rivalisent pour résoudre des équations cryptographiques complexes dont les résultats importent peu mais dont les dépenses d’énergie servent à sécuriser le réseau en rendant colossal le coût d’une prise de contrôle.

Un doublé gagnant

Voilà tout, Ethereum domine en termes de volume global de transactions NFT. C’est sur cette blockchain pionnière des smart contracts que vivent la plupart des projets à forte valeur ajoutée. En 2021, l’explosion de la popularité des NFT avait dopé l’activité sur Ethereum mais aussi soutenu à la hausse la valeur de l’ether (ETH), son token natif.

Le minage devenant plus rentable, cela avait renforcé l’activité du minage et davantage augmenté la consommation d’énergie. Au point que même d’éminents projets NFT ont subi le retour de flamme des communautés, accusés de « tuer la planète ».

The Merge met fin à cette controverse puisque l’update met fin au minage. Il s’agit d’une transition écologique vers le modèle de consensus par preuve d’enjeu (proof-of-stake, PoS) où le réseau sera sécurisé par les détenteurs d’ETH qui mettent en garantie leurs tokens sur le réseau pour participer à la validation des transactions.

Tout un écosystème plus vert

Avec Ethereum abandonnant son énergivore mining, aucun réseau NFT significatif n’utilisera encore la preuve de travail ou tout autre modèle sensiblement similaire. Sauf peut-être à cause d’irréductibles mineurs qui prévoient de lancer un fork nommé EthereumPoW, ce qui créera des doubles des NFT existants sur la blockchain. Et il existe également des NFT sur Stacks , qui regroupe les transactions sur sa propre blockchain économe en énergie et les intègre ensuite sur Bitcoin, mais on y enregistre peu de mouvements, note Decrypt.

En supposant que la version PoS d’Ethereum mette un terme aux préoccupations environnementales contre la production de NFT, « The Merge débloquera une énorme quantité d’énergie potentielle créative sur Ethereum et dans la communauté des créateurs en général », a affirmé Eric Diep, co-fondateur de la startup Ethereum Manifold. Toute l’industrie, du gaming crypto à la DeFi, pourrait en bénéficier.

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