La Belgique passe à la vitesse supérieure et vise ‘bien au-delà’ des 10.000 tests quotidiens

Selon le ministre de l’Agenda numérique Philippe De Backer (Open VLD) en charge de l’approvisionnement du matériel de protection, de nouvelles méthodes de tests nous permettront bientôt d’aller ‘bien au-delà’ des 10.000 tests de dépistage du coronavirus réalisés chaque jour.

La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé demandait un effort supplémentaire dans la lutte contre le coronavirus et souhaitait que toute personne susceptible d’être contaminée dans le monde entier puisse être soumise à un test de dépistage. On est encore loin de pouvoir tester les onze millions de citoyens belges, mais les choses sont finalement en train d’avancer.

Philippe De Backer annonçait ainsi jeudi dernier que la capacité de la Belgique passerait ‘bientôt et progressivement’ de 2.000 à 10.000 tests de dépistage quotidiens. Rappelons qu’il y a encore peu de temps, une pénurie de réactifs limitait le nombre de tests à 2.500 par jour. Nous en sommes aujourd’hui à ‘3.000, 4.000 dépistages quotidiens’ selon le ministre.

‘Dès cette semaine’

Pour atteindre ce nouvel objectif ambitieux, Philippe De Backer se base sur un ‘testing antigène’ super-rapide, en 15 minutes seulement. Mais il y avait encore ‘comme un problème, souvent des faux négatifs’ déclarait la semaine dernière Maggie de Block. Problème qui semble désormais être résolu.

‘Les tests rapides permettront d’augmenter cette capacité dès cette semaine (mercredi ou jeudi). À cela s’ajouteront les nouvelles méthodes de test PCR […] qui nous permettront bientôt d’aller bien au-delà des 10.000 tests quotidiens de dépistage de la maladie’, indiquait dimanche Philippe De Backer à la VTM.

Priorités

Comme c’était annoncé, les tests en masse concernent tout d’abord le personnel médical, en première ligne avec les patients contaminés. Mais dès cette semaine, le dépistage devrait être étendu à l’entièreté des professions de la santé et aux personnes ‘à risque’, grâce à l’augmentation de la capacité.

‘On pourra désormais tester dans les centres de triage des médecins généralistes’, indiquait la ministre de la Santé Maggie De Block. ‘Ils font un travail très important car cela évite aux patients légèrement malades de venir encombrer les hôpitaux.’

Ne sont donc pas encore concernés les professionnels non issus de la Santé mais opérant toujours sur leur lieu de travail, tels que les policiers, les pompiers, ou les caissiers. Mais lorsque la Belgique aura dépassé le pic de contamination, ils pourraient faire l’objet de tests sur les anticorps (à l’aide d’une prise de sang), permettant de détecter des immunités développées chez certaines personnes. Elles pourront donc retourner directement sur leur lieu de travail.

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