Italie, Pays de Galles… Ryanair dans une zone de turbulences avec les autorités de l’aviation

L’autorité italienne de l’aviation civile (ENAC) menace de révoquer la licence de vol de la compagnie aérienne low cost Ryanair. La société aurait ‘violé à plusieurs reprises’ les mesures de protection contre le nouveau coronavirus. Il y a peu, c’était avec les autorités du Pays de Galles que le ton était monté.

‘Non seulement la ‘distanciation sociale’ ne serait pas respectée, mais même les exceptions à la règle seraient bafouées’, écrit l’ENAC dans un communiqué.

L’Italie a été l’épicentre de la crise du coronavirus en Europe. Les mesures qui doivent accompagner la relance de l’économie doivent donc y être particulièrement respectées. Par exemple, les compagnies aériennes ont la responsabilité de maintenir les passagers à distance les uns des autres durant la procédure d’embarquement. La distanciation sociale est également de mise dans les bus qui emmènent les voyageurs à leur avion. Et il est en outre demandé aux compagnies que le siège du milieu de chaque rangée soit laissé libre pendant lorsque c’est possible.

Il n’est, à ce stade, pas très clair quelles mesures Ryanair n’aurait pas respecté. Ce qui est en revanche limpide, c’est que la compagnie est menacée d’une interdiction de vol dans tous les aéroports italiens. Les passagers qui ont déjà réservé un billet auprès de Ryanair risquent donc de devoir trouver une autre solution… aux frais de la compagnie low cost.

L’ENAC a informé Ryanair de la situation, ainsi que l’autorité de l’aviation irlandaise. Ryanair nie toute violation des règles en vigueur.

Conflit au Pays de Galles

Mais il n’y a pas qu’en Italie que Ryanair se heurte aux autorités de l’aviation. C’est également le cas au Pays de Galles.

Le ministre local des transports avait demandé à la compagnie irlandaise de suspendre tous ses vols à destination et en provenance d’Espagne et du Portugal, en raison du lockdown. Les citoyens n’étaient en effet pas autorisés à se déplacer à plus de 5 km de leur domicile durant le confinement.

Mais Ryanair a ignoré cette demande. Le directeur général de la société, Eddie Wilson, avait rétorqué qu’il n’annulerait les vols que dans l’éventualité où l’aéroport international de Cardiff serait fermé. Selon Ryanair, ses vols étaient déjà complets et la compagnie ne disposait pas d’assez de temps pour offrir d’autres options à ses passagers. Déjà en difficulté, Ryanair aurait en effet dû encore débourser des sommes considérables afin d’indemniser les voyageurs en question.

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