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Les investisseurs restent convaincus que les banques centrales réduiront bientôt leurs taux d’intérêt

Les investisseurs restent convaincus que les banques centrales réduiront bientôt leurs taux d’intérêt
Getty Images

Malgré les rapports catastrophistes de certains experts, les marchés boursiers se portent plutôt bien actuellement. Les investisseurs restent convaincus que des baisses de taux d’intérêt se profilent à l’horizon. Toutefois, les présidents de la Fed et de la BCE continuent d’affirmer que les taux d’intérêt doivent rester élevés pendant un certain temps pour freiner durablement l’inflation.

Pourquoi est-ce important ?

La Fed et la BCE ont commencé à relever leurs taux d'intérêt en 2022. Depuis lors, ces taux ont fortement augmenté à un rythme jamais vu. Avec le ralentissement de l'inflation aux États-Unis et dans l'UE, les investisseurs espèrent que les politiques de resserrement monétaire prendront bientôt fin.

Contexte : Les marchés boursiers ont enregistré de bonnes performances au cours du mois dernier.

  • Le Bel20 a gagné 5 % au cours des 30 derniers jours et l’Eurostoxx50 a progressé de 7,8 %.
  • Outre-Atlantique, le S&P500 a progressé de 4,6 % et le Nasdaq de 5,3 % au cours de la même période. Le Dow Jones a quant à lui progressé de 6 %.
  • Les investisseurs continuent de spéculer sur une baisse des taux d’intérêt dans un avenir proche. En octobre, les taux d’intérêt américains à 10 ans flirtaient encore avec la barre des 5 %. Aujourd’hui, ils ont chuté à un peu moins de 4,15 %.

Avertissements des présidents des banques centrales

Détails : les marchés ne semblent guère prêter attention aux avertissements des présidents des banques centrales.

  • Christine Lagarde, présidente de la BCE, a souligné à plusieurs reprises au cours du mois dernier que les taux d’intérêt devaient rester élevés pendant un certain temps pour faire baisser l’inflation.
    • « Le niveau auquel nous sommes actuellement, si nous le maintenons suffisamment longtemps – et bien sûr nous pouvons en discuter – contribuera de manière importante à ramener l’inflation à notre objectif de 2 % », a-t-elle réaffirmé lors d’un événement organisé par le Financial Times à Londres en novembre.
    • Mais les marchés semblent attacher plus d’importance à ce qu’Isabel Schnabel, directrice générale allemande de la BCE, a déclaré cette semaine au sujet de l’inflation. Dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters, elle a parlé d’une baisse remarquable.
    • Selon l’agence de presse Bloomberg, les marchés tablent désormais sur pas moins de cinq baisses de taux d’intérêt d’ici à la fin de 2024. Le taux directeur passerait ainsi de 4 à 2,75 %.
  • Aux États-Unis, les marchés se sont ensuite intéressés au rapport JOLTS, l’un des indicateurs permettant à la Fed d’évaluer la tension du marché du travail, publié hier.
  • Il a montré qu’il y avait 8,7 millions d’emplois vacants outre-Atlantique en octobre. C’est le chiffre le plus bas depuis deux ans. En octobre 2022, le compteur s’élevait à 12,03 millions.
  •  « Nous commençons maintenant à revenir à des niveaux qui correspondent vraiment à ce que l’on pourrait appeler un refroidissement du marché du travail », a déclaré Karin Kimbrough, économiste en chef de LinkedIn, au site d’information américain CNN.
  • Une baisse des offres d’emploi freine la croissance des salaires, ce qui se traduit en fin de compte par une diminution des flux d’argent dans l’économie réelle. Cette situation a, à son tour, un effet négatif sur l’inflation. Les investisseurs estiment à 55 % la probabilité d’une baisse des taux de 25 points de base d’ici mars 2024, d’après l’outil FedWatch.
  • Selon Jerome Powell, président de la Fed, il est de toute façon trop tôt pour spéculer sur des baisses de taux. « Si les chiffres plus bas de l’inflation de ces derniers mois sont les bienvenus, les progrès doivent se poursuivre si nous voulons atteindre notre objectif de 2 % », a-t-il déclaré lors d’un discours au Spelman College d’Atlanta, dans l’État de Géorgie (Est), au début du mois. « Nous sommes prêts à resserrer davantage notre politique si cela s’avère nécessaire pour lutter contre l’inflation.

(JM)

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