Principaux renseignements
- Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2025 en raison de la montée des tensions commerciales et de l’incertitude géopolitique.
- Les préoccupations en matière de stabilité financière ont été soulignées, le FMI mettant en garde contre les vulnérabilités découlant de l’évolution rapide des prix des actifs et de l’effet de levier élevé des institutions non bancaires.
- La dette publique mondiale devrait approcher 100 pour cent du PIB mondial d’ici la fin de la décennie, ce qui souligne la nécessité d’une restructuration proactive de la dette.
Les réunions de printemps 2025 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ont été marquées par un sentiment d’appréhension concernant les perspectives économiques mondiales. Les inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance, dues à la montée des tensions commerciales et à l’incertitude géopolitique, ont dominé les discussions. La révision à la baisse des prévisions de croissance mondiale du FMI pour 2025 a mis en évidence l’impact significatif des mesures protectionnistes telles que les droits de douane américains, qui devraient entraîner une augmentation des coûts pour les entreprises et les consommateurs.
La dette publique mondiale va s’accroître
La stabilité financière est apparue comme une autre préoccupation majeure, le FMI mettant en garde contre les vulnérabilités découlant des variations rapides des prix des actifs et de l’effet de levier élevé des institutions non bancaires. Les économies émergentes ont été identifiées comme particulièrement sensibles à l’augmentation des coûts d’emprunt et aux sorties potentielles de capitaux. La question de la viabilité de la dette a également fait l’objet d’une attention considérable. La dette publique mondiale devrait approcher 100 pour cent du PIB mondial d’ici la fin de la décennie, ce qui souligne la nécessité d’une restructuration proactive de la dette et de réformes fiscales.
Focus sur le travail et le climat
Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné le rôle crucial de la création d’emplois, en particulier dans les pays en développement confrontés à l’arrivée massive de jeunes sur le marché du travail. Il a souligné que des initiatives telles que la « Mission 300 », qui vise à élargir l’accès à l’électricité en Afrique, sont essentielles pour promouvoir le développement économique et les possibilités d’emploi. Il a également souligné l’engagement de la Banque mondiale à accélérer l’approbation des projets.
Les réunions ont également suscité un débat sur le rôle des institutions financières internationales dans la lutte contre le changement climatique. Alors que certains ont plaidé pour un recentrage sur les mandats économiques fondamentaux, d’autres ont souligné les implications macroéconomiques du changement climatique, en particulier pour les nations vulnérables. Le FMI a défendu l’inclusion des questions liées au climat, soulignant son engagement à prévenir les crises de balance des paiements et à soutenir les pays touchés par le changement climatique.
Nécessité d’une coopération multilatérale
À l’issue des réunions, un consensus clair s’est dégagé sur la nécessité d’une coopération multilatérale pour relever les défis complexes auxquels l’économie mondiale est confrontée. L’interconnexion des questions liées au commerce, à la dette et au développement a mis en évidence la nécessité de réponses politiques coordonnées pour favoriser une économie mondiale plus résiliente et plus inclusive.
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