Les dernières prévisions de la Banque centrale européenne (BCE) indiquent que l’inflation ne devrait baisser à 2 % qu’en 2026. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, n’exclut pas que cet objectif puisse être atteint dès l’année prochaine.
Dans les nouvelles : Lors d’une conférence financière à Paris, Villeroy de Galhau a déclaré que l’inflation pourrait déjà atteindre le niveau souhaité l’année prochaine. La BCE vise une inflation de 2 % (à moyen terme).
- Il a noté que les chiffres de l’inflation resteront volatils dans les mois à venir en raison de la base de comparaison des prix de l’énergie. « Ce ‘bruit’ n’est pas très significatif, c’est pourquoi nous nous concentrons toujours davantage sur les perspectives et nous examinerons encore plus attentivement les prévisions d’inflation », a ajouté le membre du directoire de la BCE.
- « Je reste donc convaincu que l’inflation pourrait déjà baisser à 2 % l’année prochaine, sauf en cas de choc externe », a déclaré Villeroy de Galhau, ajoutant qu’un atterrissage en douceur – où la BCE pourrait réduire l’inflation sans plonger la zone euro en récession – est le scénario le plus probable.
Remarque : Selon les prévisions partagées par la BCE lors de sa dernière décision sur les taux, l’inflation devrait atteindre 2,5 % cette année et 2,2 % en 2025. En 2026, elle devrait encore baisser pour atteindre 1,9 %.
Plusieurs baisses de taux cette année ?
Détails : La BCE a réduit ses taux la semaine dernière pour la première fois depuis 2019. Le taux est passé de 4 % à 3,75 %.
- Selon le gouverneur français, la BCE ne doit pas agir de manière précipitée pour réduire davantage les taux. « Mais il n’est pas non plus question de rester trop longtemps sans agir », a-t-il ajouté.
- Il reste cependant difficile de prévoir quand l’institution monétaire réduira à nouveau les taux. Christine Lagarde, présidente de la BCE, n’a pas révélé ses intentions lors de l’explication de la décision sur les taux. « Chaque décision dépendra des données disponibles », a-t-elle répété.
- L’un de ces indicateurs est naturellement le taux d’inflation. Et l’inflation a récemment repris de la vigueur. Le mois dernier, l’inflation s’est élevée à 2,6 % (en glissement annuel), contre 2,4 % en avril.
- L’inflation sous-jacente – qui ne tient pas compte des produits alimentaires non transformés, de l’énergie, du tabac et de l’alcool – était également en hausse. Elle est passée de 2,7 % en avril à 2,9 % en mai.
- Philippe Lane, économiste en chef de la BCE, a également abordé mardi à Dublin la politique des taux futurs. Il a souligné que la banque centrale doit agir avec prudence. « Nous devons rester flexibles. Si nous constatons que l’inflation prend une certaine direction, nous réagirons en conséquence », a-t-il déclaré. Il n’exclut donc pas de nouvelles baisses de taux plus tard cette année.
