Google ouvre son IA générative Bard au public : « des choses vont mal se passer », prévient son PDG Sundar Pichai

Ça y est, Google permet aux utilisateurs lambda d’accéder à son intelligence artificielle générative Bard. Un lancement limité puisque le chatbot est toujours en phase de test et réservé aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais qui pourrait s’avèrer décisif pour le géant américain.

L’actualité : dans une note envoyée aux employés, le PDG de Google, Sundar Pichai, prévient ces derniers que le sort est désormais jeté pour Bard et l’avenir de son chatbot.

  • « Alors que de plus en plus de gens commencent à utiliser Bard et à tester ses capacités, ils vont nous surprendre. Des choses vont mal se passer », a écrit Pichai son mail consulté par CNBC, mettant en garde ses employés.
  • « Mais les commentaires des utilisateurs sont essentiels pour améliorer le produit et la technologie sous-jacente », nuance-t-il tout de même.

Contexte : après des mois d’anticipation, Google permet enfin au public d’accéder à son chatbot Bard, dans sa version bêta. Une étape majeure dans le développement de cette IA générative, basée sur le modèle de langage LaMDA de Google, dont l’officialisation a été précipitée, en raison du succès de ChatGPT d’OpenAI.

  • Sa présentation ne s’est d’ailleurs pas faite sans douleur puisque l’IA a fait des erreurs durant sa démonstration qui ont fait s’évaporer pas moins de 100 milliards de dollars de valeur boursière à Google.
  • Déjà sous pression depuis le lancement de ChatGPT et le rapprochement avec Microsoft, la firme de Mountain View a beaucoup souffert suite à cela, allant jusqu’à avouer qu’elle s’était trop précipitée.

À noter : les actions de Google ont augmenté de 3 %, suite à l’annonce du lancement de Bard auprès du public.

Le détail : dans les clauses de non-responsabilité du produit, la firme américaine avertit les premiers utilisateurs de son chatbot que Bard peut faire des erreurs ou « donner des réponses inexactes ou inappropriées ».

  • Un moyen pour Google de se prémunir des retours négatifs des utilisateurs, même s’il s’attend à en recevoir.

Une importante mobilisation

Dans sa note, Sundar Pichai a indiqué que plus de 80.000 employés avaient répondu à son appel lancé le mois dernier pour aider à améliorer Bard.

  • Le PDG avait en effet demandé à son personnel d’échanger régulièrement avec le chatbot, afin de l’entrainer, mais surtout d’identifier et de corriger ses mauvaises réponses.
  • Il en a également profité pour souligner que les employés « devaient être fiers de ce travail et des années de percées technologiques qui nous ont conduits ici » et a ajouté « même après tous ces progrès, nous n’en sommes qu’aux premières étapes d’un long voyage ».

Et maintenant ? Le grand patron de Google s’est dit « impatient de voir comment Bard suscitera plus de créativité et de curiosité chez les personnes qui l’utilisent », mais surtout de partager « l’ampleur des progrès en matière d’IA » lors de la conférence annuelle des développeurs de l’entreprise prévue en mai.

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