Facebook a prévu des mesures exceptionnelles si les élections américaines virent au chaos

Facebook a prévu des mesures agressives et exceptionnelles afin de ‘limiter la diffusion de contenu’ si jamais l’élection présidentielle américaine devait entraîner le pays dans l’agitation, voire le chaos, rapporte le journal économique britannique Financial Times.

De quoi s’agit-il ? À l’approche de l’élection présidentielle américaine, les réseaux sociaux sont mis sous pression afin qu’ils expliquent comment ils comptent étouffer dans l’œuf la désinformation, les discours de haine et les incitations à la violence sur leurs plateformes. Il est en effet à craindre qu’un raz-de-marée de fake news ou de vidéos trafiquées ne submerge les électeurs américains, avec toutes les conséquences que cela implique.

Que font les réseaux sociaux? Ils répondent de manières différentes aux défis qui se profilent. Twitter et Spotify ont interdit les publicités politiques depuis l’année dernière, tandis que Google a imposé des règles strictes aux annonceurs politiques. Twitter place également des étiquettes sur les messages contenant de fausses informations, y compris ceux de Donald Trump. Facebook s’est longtemps retranché derrière la liberté d’expression et n’a interdit les (nouvelles) publicités politiques que durant la semaine précédant le scrutin.

L’actu? Si les élections américaines sont perturbées à cause de troubles publics, de retards dans le vote par correspondance ou d’une autre raison liée au coronavirus, Facebook a prévu des mesures. Nick Clegg, responsable des affaires internationales et de la communication chez Facebook et ancien chef du parti politique britannique Liberal Democrats, s’est entretenu à ce sujet avec le Financial Times.

Les détails?

  • ‘Il existe un certain nombre de solutions d’urgence en cas de circonstances extrêmes, chaotiques ou, pire encore, violentes’, a expliqué Nick Clegg, sans toutefois donner davantage de détails sur les mesures.
  • ‘Nous sommes déjà intervenus de manière agressive dans d’autres parties du monde où nous pensions qu’il y avait de l’instabilité parmi la population. Nous avons clairement la possibilité de le refaire’, a-t-il encore affirmé, faisant ainsi référence aux manifestations au Sri Lanka et pendant lesquelles Facebook a supprimé la diffusion de certains contenus.
  • Selon M. Clegg, Facebook va même mettre en place une ‘war room’ virtuelle – baptisée ‘Election Operations Centre – qui surveillera de près les activités suspectes sur le réseau social. Un ‘centre d’information’, dont les informations auront été vérifiées, sera également accessibles aux électeurs.
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