La désinformation, une machine bien rodée pour les élections présidentielles

Tout comme en 2016, la désinformation jouera à nouveau un rôle disproportionné dans les élections présidentielles. Une avalanche de fake news et de vidéos trafiquées submerge les électeurs américains et il s’avère que Google, YouTube, Whatsapp et Facebook contribuent fortement à cette propagation de la désinformation.

Le groupe de réflexion progressiste American Economic Liberties Project (AELP) a publié cette semaine un rapport dévastateur pour Google et Facebook. ‘Ces plateformes influencent les événements dans le monde en diffusant des contenus erronés durant les élections nationales et la pandémie, ce qui contribue à former et à organiser des groupes haineux’. 

Des rumeurs laissent entendre que le milliardaire américano-hongrois George Soros, âgé de 90 ans, serait ‘à la tête d’un réseau mondial de conspiration de l’État profond qui, en cas de victoire de Biden, cèderait le contrôle des États-Unis aux Juifs et aux Noirs’ ou encore, ‘que Biden a un problème de pédophilie’. Le collectif conspirateur QAnon affirme même ‘que Trump lutte actuellement contre une clique mondiale de pédophiles sataniques’.

Les communautés locales sont désorientées

Selon l’AFLP, les théories du complot et autres absurdités désorientent les communautés locales. Personne ne sait ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas.

Tout comme en 2016, les républicains se montrent beaucoup plus efficaces sur les réseaux sociaux que les démocrates. Sur la photo ci-dessous, on peut lire ‘100.000 bulletins de vote illégaux trouvés. Trump avait raison- Un grand État rejette 100.000 bulletins, car ces derniers sont faux’.

Ce message a été diffusé 48 fois depuis le 14 juillet sur 20 pages Facebook différentes, toutes portant le nom de ‘Conservative Letter’. En réalité, 97% des 100.000 bulletins ont été refusés parce qu’ils sont arrivés en retard (70%) ou parce qu’ils n’étaient pas signés (27%).

La diffusion massive des fake news est monnaie courante. Au cours des  3 mois précédents, les pages qui affichaient des articles rédigés par les ‘Conservative Letter’ sur Facebook ont généré 30,65 millions d’interactions (likes, commentaires et partages compris). Soit un traffic et un ‘engagement’ supérieur à celui généré par la page Facebook du New York Times (26,48 millions d’interactions au cours de la même période).

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