Face à la flambée des cas, le Royaume-Uni va reporter la dernière étape de son déconfinement

La situation sanitaire s’aggrave au Royaume-Uni, à tel point que les ministres ont décidé de repousser la dernière étape du déconfinement, prévue pour le 21 juin. La société devait être totalement rouverte fin juin. Les Britanniques devront encore attendre un mois.

L’épidémie de coronavirus semble repartir au Royaume-Uni. Et cela contrarie les plans du Premier ministre britannique pour la reprise économique totale. Grâce à une vaccination rondement bien menée dès le début de décembre 2020, Boris Johnson avait pu annoncer un programme de déconfinement, menant à la fin des restrictions dès le 21 juin 2021.

Le 17 mai, lors de la 3e étape, les cinémas, hôtels et musées ont pu rouvrir alors que les grands spectacles et événements sportifs reprenaient. À l’époque, le nombre de cas quotidiens oscillait entre 1.000 et 2.200 par jour.

Mais depuis, la situation a empiré: le pays a annoncé plus de 7.000 cas ce dimanche. Sur une semaine, cela représente une augmentation de près de 50%. Le nombre de personnes à l’hôpital augmente également: 15% d’admissions en plus. Après près d’un mois sous la barre des 1.000 personnes hospitalisées, ce cap a à nouveau été franchi la semaine dernière.

Déconfinement

Les ministres britanniques ont donc décidé la nuit dernière de repousser la fin de toutes les mesures sanitaires, prévue pour le 21 juin. Le télétravail devra donc se poursuivre pendant encore 4 semaines et les discothèques ne rouvriront pas ce mois-ci, affirment des sources de la BBC.

Le Premier ministre fera cette annonce lors d’une conférence de presse organisée dans la journée. L’idée est de laisser un peu plus de temps pour qu’une plus grande part de la population puisse être vaccinée totalement. Actuellement, 78,9% des Britanniques ont reçu au moins une dose de vaccin et 56,6% sont entièrement vaccinés. En comparaison, en Belgique, 48% de la population totale a reçu une dose et 25,8% sont complètement vaccinés.

Variant Delta

L’augmentation du nombre de cas s’explique surtout par la prédominance du variant Delta au Royaume-Uni. Cette mutation, détectée pour la première fois en Inde, représente aujourd’hui 90% des infections détectées dans le pays. Ce variant est beaucoup plus contagieux. Mais actuellement, il est difficile de dire s’il est plus dangereux. Par ailleurs, les vaccins utilisées par le Royaume-Uni (Pfizer, Moderna, AstraZeneca) seraient suffisamment puissant pour lutter contre ce variant.

Dans les prochaines semaines, le gouvernement surveillera si l’augmentation des cas produit une forte hausse des admissions à l’hôpital. Ce qui pourrait pousser à une reprise des restrictions dans le pays. Si les hôpitaux ne sont pas mis sous pression, les restrictions sanitaires – à l’exception du port du masque et du respect de la distanciation sociale – tomberont fin juillet.

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